Un roman d'une grande ingéniosité narrative

Publié le par Michel Monsay

Un roman d'une grande ingéniosité narrative

La grand romancier britannique nous offre dans son nouveau livre un modèle d'humour british à l'ironie cinglante sur la duplicité des êtres. William Boyd nous plonge en 1968 dans la ville balnéaire de Brighton, sur le tournage d'un film prétendument d'art et d'essai, où il entrelace les histoires avec bonheur en faisant ressortir les faux-semblants de l'existence, l'ambiguïté de ses personnages qui mènent une double vie et sont contraints de mentir aux autres comme à eux-mêmes, au risque de se perdre. L'ébullition de cette époque qui sert de toile de fond au récit est le révélateur explosif des névroses de nos héros. Démarré sur le mode caustique, volontiers cruel, le roman distille des notes plus tendres dans la dernière partie, où chacun trouve sa ligne de fuite, plus ou moins radicale. La beauté et le pouvoir évocateur de l'écriture de William Boyd font merveille dans ce roman jubilatoire que l'on dévore avec un plaisir infini.

Publié dans Livres

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