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Un 25ème et dernier album magistral

Publié le par Michel Monsay

Un 25ème et dernier album magistral

David Bowie restera à jamais un monument de la musique rock, un des ses créateurs les plus inspirés qui sans cesse se renouvelait, à l’avant-garde des modes, préférant toujours explorer de nouveaux sons, de nouvelles ambiances que s’endormir sur des lauriers qu’on lui a tressés tout au long de son exceptionnelle carrière, même si parfois son génie précurseur en a dérouté plus d'un. Son dernier album en est la parfaite illustration, une fois de plus il s’aventure là où on ne l’attend pas, dans un sublime mélange de rock sous influence free-jazz et de musique électronique, d’une grande maîtrise. Une atmosphère envoûtante et crépusculaire enveloppe les sept morceaux de ce dernier voyage auquel l’artiste nous convie, et que l’on suit avec une émotion et un bonheur infinis. Il s’est entouré pour cela de cinq excellents musiciens de jazz, dont le saxophoniste Donny McCaslin très présent tout au long de l’album, comme un hommage de David Bowie à cet instrument qu’il jouait et aimait tant. Sa voix admirable qu’il a fait évoluer au fil du temps jusqu’à une élégante voix de crooner rock, une des plus belles du genre, apparaît ici un peu plus fragile, ce qui la rend d’autant plus bouleversante. Jamais un artiste n’aura incorporé dans sa musique autant d’univers différents, toujours avec une incroyable capacité à se les approprier et à composer des disques qui resteront au panthéon du rock, en inspirant des générations de musiciens. Le noir domine cette œuvre ultime, à la fois dans le livret et l’intérieur du CD, où pour la première fois David Bowie n’apparaît pas sur la couverture, mais aussi dans les paroles et l’ambiance musicale, comme une forme de testament. Se dire qu’il s’agit du dernier album de cet artiste irremplaçable, nous laisse à jamais inconsolable. Il ne reste plus qu’à nous replonger dans sa discographie d’une richesse unique, et découvrir en profondeur ce magnifique cadeau qu’il nous a offert pour ses 69 ans, deux jours avant sa mort.

                                                                                                                      

David Bowie – Blackstar – Columbia records – 1 CD : 15,99 €.

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En hommage à l'immense artiste

Publié le par Michel Monsay

Davis Bowie m'a accompagné tout au long de ma vie, c'est donc avec une tristesse infinie que j'ai appris ce matin sa disparition. Pour lui rendre hommage, voici une chronique écrite en 2002 à l'occasion de la sortie de son album "Heathen". Pour la lire, cliquez dessus.

En hommage à l'immense artiste

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Un piano touché par la grâce

Publié le par Michel Monsay

Un piano touché par la grâce

Dès les premières notes sur son piano, Louis Schwizgebel nous éblouit par sa virtuosité, qu’il accompagne d’une incroyable légèreté tout au long de ses deux merveilles de concertos composés par Camille Saint-Saëns en 1868 et 1896. On retrouve dans ces deux œuvres, toute l’élégance et le romantisme du musicien français, lui-même excellent pianiste, qui a su marier difficulté technique et musicalité. Pour les interpréter, Louis Schwizgebel, un des tous meilleurs jeunes surdoués du piano, il a tout juste 28 ans, lauréat de nombreux concours internationaux et qui se produit déjà dans le monde entier. Ce suisse de Genève, dont la mère est chinoise, vit aujourd’hui à Londres et a enregistré en deux ans des concertos de Beethoven, des sonates de Brahms et des poèmes musicaux de Ravel, Liszt et Schubert. Dans cet album consacré à Saint-Saëns, il livre une interprétation moderne et d’une rare fraîcheur, où il allie fougue et délicatesse avec une maestria remarquable. La partie orchestrale, spécialement dans le concerto n°5 dit « L’égyptien », est tout aussi somptueuse avec une légère influence orientaliste très inventive, que l’orchestre symphonique de la BBC met admirablement en valeur. L’enchantement que nous procure ce jeune pianiste, avec ces deux concertos assez différents mais tous deux grandioses, est l’un des plus grands bonheurs musicaux de cette année.

                                                                                                                      

Louis Schwizgebel – Concertos pour piano n°2 et 5 de Camille Saint-Saëns – Aparté – 1 CD : 16,99 €.

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Une pop-rock poétique époustouflante

Publié le par Michel Monsay

Une pop-rock poétique époustouflante

Cela fait plus d’un an qu’ils font parler d’eux par le biais de leurs concerts et d’un mini-album laissant entrevoir un univers, une originalité et un talent très prometteurs. Avec ce premier album complet, qui était attendu forcément avec impatience, Feu! Chatterton confirme son impressionnante capacité à faire cohabiter chanson française littéraire et pop-rock ambitieuse dans un ensemble cohérent et enthousiasmant. A l’image de la voix du chanteur à la teinte rétro, d’un élégant classicisme autant que d’une rare modernité, le groupe souffle cet étrange mélange de genres empreints d’un romantisme fiévreux. Cet album traversé d’ambiances et de tempos assez différents, qui nous transportent tant par sa rage que par sa douceur, est une merveille d’équilibre entre textes et musiques, les deux étant d’égale qualité. En plus d’une voix unique en son genre qui apporte beaucoup à l’identité du groupe, le chanteur leader écrit également les paroles avec une verve poétique et une puissance d’évocation remarquables. Les douze morceaux, d’une belle richesse musicale aux nombreuses influences, qui multiplient les ruptures de rythme, s’inscrivent dans une palette qui se réinvente constamment sous les doigts des quatre musiciens qui entourent le leader. Il s’agit bien là du groupe français le plus fascinant de la nouvelle génération, par l’exigence de ses créations qui magnifient la langue française tout en enchantant musicalement nos oreilles tout au long de cet album indispensable.

                                                                                                                      

Feu! Chatterton – Ici le jour (a tout enseveli) – Barclay – 1 CD : 13,99 €.

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John Grant – Grey tickles, black pressure

Publié le par Michel Monsay

John Grant – Grey tickles, black pressure

Une pop grandiose mi-romantique mi-électro

 

Après dix ans au sein d’un groupe de rock alternatif, cet artiste américain de 47 ans, vivant aujourd’hui principalement en Islande, donne réellement la pleine mesure de son talent depuis cinq en s’étant lancé dans une carrière solo avec un très beau premier album. Son troisième qui vient de sortir est une petite merveille de créativité, où John Grant alterne des ballades d’une suavité qui nous envoûtent littéralement et des morceaux d’une folle originalité électronique qu’il intègre à une pop-rock aux tempos plus ou moins appuyés. Qu’elle soit romantique ou plus cadencée sa musique est toujours d’une belle richesse, avec cordes et cuivres qui se mêlent opportunément à des instruments électriques voire électroniques sur des mélodies souvent d’une grande beauté. N’hésitant pas sur un même morceau à changer de rythme ou d’univers sonore, les 14 chansons de cet album qui ne ressemble à aucun autre insufflent en permanence le chaud et le froid pour nous laisser au final le sentiment d’avoir vécu une expérience musicale irremplaçable. D’autant que la voix de cet artiste hors normes est indiscutablement l’une des plus belles de la pop d’aujourd’hui, elle nous prend aux tripes qu’elle soit d’un velouté de grave à frissonner ou d’une étonnante profondeur dans les octaves intermédiaires. Ancien toxicomane autodestructeur et homosexuel séropositif qui a grandit dans un Colorado conservateur, ce polyglotte nous raconte sa vie depuis son premier album avec humour, beaucoup de recul et des textes parfois assez cinglants. Aujourd’hui apparemment un peu plus apaisé dans sa vie, il nous offre une superbe collection de chansons écrites et composées par un artiste qui a atteint la quintessence de son art, porté par une voix sublime.

                                                                                                                      

John Grant – Grey tickles, black pressure – PIAS Bella Union – 1 CD : 14,99 €.

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Un mélange fascinant et unique

Publié le par Michel Monsay

Un mélange fascinant et unique

De son vrai nom Yannick Ilunga, Petite Noir maîtrise parfaitement le français pour qui en douterait, son pseudonyme lui est venu d’instinct. Né à Bruxelles d’un père congolais et d’une mère angolaise, il a grandi au Cap en Afrique du Sud en fréquentant un collège britannique. Avec ce premier album enregistré à Londres au double titre franco-anglais, ce jeune artiste de 25 ans est assurément la révélation de cette rentrée. Sa musique est à son image, elle ne connait pas le concept de frontières et offre un étonnant brassage de genres et de cultures. A la première écoute, on peut penser à Depeche Mode, Radiohead ou Tears for fears par moments pour la voix, mais au final c’est le délicieux croisement d’une pop électronique et de rythmes africains qui définit le mieux l’univers de Petite Noir. Le plus fort est d’avoir cette sensation de sons familiers alors qu’il s’agit bien d’une musique nouvelle, enivrante, follement originale, qui nous fait vivre un voyage unique. Qu’elle soit syncopée ou plus planante, la formidable partition, de cet album qui fourmille de trouvailles mélodiques et rythmiques, enchante nos oreilles ou nous fait nous trémousser tout au long des 11 morceaux d’une incroyable maîtrise pour un premier enregistrement. L’ambiance du disque oscille savamment de plages mystérieuses en transes d’afro-beat encadrées de synthétiseurs insufflant constamment le chaud et le froid. La très belle voix de Yannick Ilunga se pose merveilleusement sur ses compositions envoûtantes. Grave, profonde, elle devient plus exaltée sur quelques envolées et offre une palette chatoyante quel que soit le tempo. Cet album fascinant à la fois sombre et dansant est un ovni à ne manquer sous aucun prétexte. Une musique hybride de la plus belle inspiration qui révèle un artiste déjà indispensable.

                                                                                                                      

Petite Noir – La vie est belle / Life is beautiful – Domino records – 1 CD : 14,99 €.

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Le chef-d’œuvre d’une artiste totale

Publié le par Michel Monsay

Le chef-d’œuvre d’une artiste totale

Dès les premières notes sur lesquelles Melody Gardot pose sa voix sublime, on est complètement sous le charme et cela ne va pas se démentir tout au long des dix morceaux de cet album indispensable. L’artiste américaine est revenue de très loin après avoir été percutée en vélo par un 4x4 en 2003, elle a failli restée paralysée et en garde aujourd’hui encore des séquelles, dont une hypersensibilité à la lumière. A 30 ans, elle sort un quatrième album éblouissant qui bouscule les frontières entre genres musicaux avec une aisance confondante. Passant naturellement du jazz au gospel, au blues, au rhythm and blues, à la pop voire à des ballades d’un romantisme bouleversant, Melody Gardot qui a décidément tous les talents a signé les merveilleuses compositions de cet album. Elle en a écrit également les paroles à forte connotation sociale, où elle rend hommage aux laissés pour compte croisés dans les rues de Los Angeles. Entourée d’excellents musiciens, dont des fabuleuses sections de cuivres et de cordes, l’artiste joue elle-même du piano et de la guitare. Mais la cerise sur ce gâteau exceptionnel est bien la voix de Melody Gardot, chaude, envoutante, puissante ou d’une douceur infinie, elle en joue sur tous les tempos et dans tous les styles avec un talent qui laisse sans voix. Pour cet album d’anthologie, l’artiste a refait appel à l’un des meilleurs producteurs américains de ces 20 dernières années, Larry Klein. Tout a été enregistré en analogique plutôt qu’en numérique et en prise directe avec tous les musiciens ensemble dans le studio. Le résultat est miraculeux et permet de mettre en valeur une voix au sommet de son art, des textes humanistes et une musique qui nous fascine à chaque écoute par sa richesse.

 

                                                                                                                      

Melody Gardot – Currency of man – Decca Records – 1 CD : 13,99 €.

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Un retour inespéré et vraiment bluffant

Publié le par Michel Monsay

Un retour inespéré et vraiment bluffant

C’est assurément l’un des plus grands groupes de l’histoire de la  pop anglaise et l’on n’avait plus de leurs nouvelles ensemble depuis leur dernier album il y a 12 ans. Blur se conjuguait donc au passé, d’autant que leur leader Damon Albarn avait multiplié entre-temps les projets et créations musicales avec succès, notamment Gorillaz. Le plus étonnant est de les retrouver à un tel niveau, rien de réchauffé ni d’ennuyeux dans leur retour, bien au contraire de l’inventivité, de la spontanéité, un talent intact et renouvelé. Dès les premières notes de l’album, le ton est donné dans une rythmique très efficace pour sceller ces retrouvailles magiques. Puis le quatuor anglais enchaîne 11 autres morceaux alternant des tempos rock, une pop tantôt nonchalante, légère, tantôt d’une grande beauté où l’électronique s’invite par moments, de même que quelques cordes. Pour autant, le son Blur est toujours bien présent avec la voix flegmatique et lancinante si reconnaissable de Damon Albarn, et l’excellente guitare de Graham Coxon, dont le retour au sein du groupe, il n’était pas sur le dernier album en date, se ressent dans la qualité des compositions. Multipliant des atmosphères très différentes, ce disque conçu en partie à Hong-Kong, d’où la pochette écrite en mandarin, est tout autant empreint de mélancolie que de vitalité. A l’heure où l’on célèbre David Bowie à travers une exposition qui a drainé les foules à Londres puis à Paris, le maître pourra un peu se reconnaître dans les chansons de ses glorieux disciples. Pour notre plus grand bonheur, Damon Albarn, si prolifique par ailleurs, a renoué avec le groupe qui lui a permis d’exprimer au mieux son talent jusqu’à présent, et il le confirme aujourd’hui avec cet album très réussi.

 

                                                                                                                    

Blur – The magic whip – Parlophone/Warner music – 1 CD : 14,99 €.

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La pop envoûtante d’un groupe à la belle singularité

Publié le par Michel Monsay

La pop envoûtante d’un groupe à la belle singularité

A la première écoute de cet album, on se dit que les anglais ont encore frappé avec un nouveau groupe à la pop imparable. Pourtant on se trompe doublement, d’abord puisqu’il s’agit d’une formation belge, qui chante dans un anglais irréprochable, ensuite Balthazar a déjà 5 ans d’existence et sort aujourd’hui son 3ème album. La Belgique nous offre régulièrement de très belles surprises musicales, et celle-ci est certainement la meilleure de ces dernières années. Enregistré en Angleterre avec des producteurs qui ont travaillé avec des groupes prestigieux, ce disque est indéniablement le meilleur de Balthazar, celui où leurs compositions plus instinctives que par le passé donnent la pleine mesure du talent de cette formation. Leur musique oscille entre une pop nonchalante qui se fait un peu plus rock par-ci, plus hypnotique par-là avec des touches électroniques, et toujours une qualité mélodique et un éclectisme enthousiasmant. Le groupe composé de 4 garçons et une violoniste doit aussi son originalité au duo d’auteur-compositeur, à l’image des Beatles ou des Stones, qui se partage aussi à part égale le rôle de chanteur leader, chose assez rare qui donne à Balthazar comme une double identité. On peut par moment penser à Arctic Monkeys, notamment quand Jinte Deprez l’un des deux chanteurs à la voix de crooner tient le micro, et lorsqu’il s’agit de Maarten Devoldere à la voix plus brute, plus rock, qui laisse trainer son phrasé nonchalamment, on pense davantage à Pete Doherty. Ce superbe album écrit entre un monastère et la vie en tournée, d’une concision bien appréciable avec ses 10 morceaux qui nous procure une belle palette d’émotions, est empreint d’une mélancolie, d’une élégance et d’une spontanéité qui nous font chavirer.

                                                                                                                     

Balthazar – Thin Walls – PIAS – 1 CD : 14,99 €.

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Le lyrisme lui va si bien

Publié le par Michel Monsay

Le lyrisme lui va si bien

Quel bonheur de retrouver Dominique A deux ans après sa première Victoire de la musique tant méritée, et trois ans après son superbe précédent album « Vers les lueurs », chroniqué dans ces colonnes. Son public s’est enfin élargi, lui qui est une référence pour de nombreux artistes depuis déjà plusieurs années, et ce nouveau disque devrait encore amplifier le mouvement. Autant le dire tout de suite, son dixième recueil de chansons est une merveille, tant par sa beauté musicale que par ses textes sublimes, le tout donnant un frisson ininterrompu de 39 minutes. A 46 ans, cet auteur compositeur interprète livre un album composé de 12 morceaux oscillant entre grande chanson française de qualité et poésie rock, qui une fois de plus sera encensé par la critique tant l’ambition artistique est tellement au-dessus de ce qui se fait par ailleurs. Qu’il chante l’amour, le voyage, l’ailleurs, l’océan, il le fait à la manière d’un orfèvre où chaque mot judicieusement choisi donne une fabuleuse dimension à son propos. Des mélodies belles à pleurer accompagnent ces véritables poèmes, où les cordes très présentes tout au long de l’album apportent un lyrisme auquel il est difficile de résister. Pour autant certains morceaux sont légèrement plus rocks mais il se dégage de l’ensemble une sérénité, une douceur qui traduisent un changement d’état d’esprit de l’artiste. Reste la voix si reconnaissable, à la fois étrange, sensuelle, frémissante, qui nous saisit dès les premières mesures et nous transporte vers des horizons empreints de grands espaces et d’un romantisme intemporel. Bercé par une savoureuse mélancolie, cet album indispensable assoit un peu plus Dominique A, conteur, mélodiste et interprète exceptionnels, au sommet de la chanson française.

                                                                                                                     

Dominique A – Eléor – Cinq 7 – 1 CD : 15,99 €.

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