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chroniques

La peinture animée, de la poésie à l'état pur

Publié le par Michel Monsay

La peinture animée, de la poésie à l'état pur
La peinture animée, de la poésie à l'état pur

Florence Miailhe est une artiste peintre, plasticienne qui réalise des court-métrages animés picturaux, dont l'un deux a obtenu un César et un autre une mention spéciale au Festival de Cannes. C'est comme si des tableaux prenaient vie, d'autant que l'artiste exprime notamment le mouvement et les corps se dévoilant, directement sous la caméra en procédant par recouvrement. Dans la vidéo ci-dessous de 3 minutes, ce sont des extraits de ses films d'où ressort un mélange de poésie, de sensualité, d'humour et d'onirisme. Applaudie, reconnue, primée, familière des spécialistes et des amoureux de l’animation, Florence Miailhe est pourtant méconnue du grand public, voici donc une occasion de découvrir son travail.

Toujours en peinture animée, un autre maître en la matière avec le suisse Georges Schwizgebel, dont le court-métrage "Jeu" évoque l'agitation moderne de notre époque par le biais d'un univers tourbillonnant dont les repères et les formes changent continuellement, sur une magnifique musique de Prokofiev. Métamorphoses permanentes, trompe-l’œil, couleurs vives, d'abord graphiques puis avec des personnages, il n'y a aucune coupure, tout s'enchaîne avec une incroyable fluidité dans un mouvement sans fin, cyclique, labyrinthique, hypnotique, c'est admirablement bien fait. . Florence Miailhe et Georges Schwizgebel, véritables artisans du cinéma d'animation, composent tous deux des ballets de corps et de motifs au rythme de la musique, et c'est renversant.

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Une série bouleversante

Publié le par Michel Monsay

Une série bouleversante

On ne peut que se réjouir du succès rencontré par cette série, à la fois lors de sa diffusion télé mais aussi sur le site et l'application d'Arte où l'on atteint des records de visionnage (12 millions en 10 jours). Preuve que lorsque la qualité et l'exigence sont au rendez-vous, les téléspectateurs en redemandent. Cette série israélienne, dont c'est la vingtième adaptation, Olivier Nakache et Eric Toledano, cinéastes qui transforment tout ce qu'ils touchent en or, "Intouchables", "Le sens de la fête", "Hors normes", ont eu la lumineuse idée de la transposer au lendemain des terribles attentats de novembre 2015. Non seulement cette nouvelle version de ces séances de psychanalyse est une réussite totale, mais en plus elle donne à redécouvrir des acteurs que l'on appréciait auparavant mais qui se mettent ici à nu et nous impressionnent par leur intensité et leur justesse. En premier lieu Reda Kateb, exceptionnel de puissance et de fragilité mélangées, et Mélanie Thierry, bouleversante d'émotion, confirmant tous deux qu'ils font partie des tous meilleurs comédiens français. Il faut ajouter Frédéric Pierrot, épatant d'humanité, d'écoute aux autres et de troubles intérieurs, et la jeune Céleste Brunnquell qui crève l'écran par sa fraîcheur, son désarroi, sa souffrance etson effronterie. Les autres comédiens incarnent aussi avec talent leur personnages en souffrance, grâce notamment à des dialogues très forts qui renvoient à leur propres traumatismes autant qu'à celui très violent du Bataclan. La mise en scène épurée et précise contribue à se focaliser sur la dramaturgie des scènes et des dialogues, et les gros plans sur le visage des comédiens nous fait pénétrer leur intimité, leur vérité et leur émotion. Peut-être que si l'on adhère à ce point à cette série, outre ses qualités évidentes, c'est aussi en rapport à la pandémie que nous traversons depuis près d'un an et nous fragilise chaque jour un peu plus, mais également aux différentes souffrances des cinq patients, qui trouvent en nous un écho ou une compassion. C'est avec une grande tristesse que l'on quitte les personnages à la fin de cette série si différente des autres et si poignante, et le fait de les avoir approchés de si près nous les rend inoubliables.

Pour voir la série, rendez-vous tous les jeudis soir sur Arte ou sur l'application Arte de votre télé ou ici

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De la joie pour conjurer la tristesse ambiante

Publié le par Michel Monsay

De la joie pour conjurer la tristesse ambiante

Pour présenter les révélations des Césars 2021, la cinéaste Yolande Zauberman a réalisé un très joli clip où elle a souhaité filmer la joie des jeunes comédiens dans une séquence dansée sur la musique orientale de "Douce France" chantée par Rachid Taha. Outre le bonheur infini d'entendre cet artiste que l'on aimait tant et de voir en fond le clip réalisé à l’époque par Cyril Collard, l'euphorie et l'insouciance communicative de ces jeunes gens fait un bien fou. Yolande Zauberman, César du meilleur documentaire l'année dernière pour M, a su capter dans cette ambiance festive l'émotion, l'intensité et la beauté de cette jeunesse rayonnante. Filmés devant l'Institut du monde arabe, ces jeunes actrices et acteurs, qui incarnent le renouveau du cinéma, se livrent sans retenue et nous donnent envie de les voir incarner des rôles sur les écrans des salles qui nous manquent douloureusement.

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Ecoeurant et honteux !

Publié le par Michel Monsay

Ecoeurant et honteux !

Complètement dépassé sur le vaccin contre le Covid-19, Sanofi, parallèlement à ce fiasco, supprime des emplois et augmente son dividende pour ses actionnaires, avec un montant total de près de 4 milliards d’euros, à contre-courant de nombre d’entreprises qui ont soit réduit, soit annulé leur dividende en raison de la crise sanitaire. Pourquoi les journaux télévisés voire les émissions n'alertent pas davantage sur cette honte française, ne dénoncent pas la politique cynique de ce géant pharmaceutique, qui en plus bénéficie d'aides de l’État ? En pleine pandémie et malgré ce revers dans la course au vaccin et un bénéfice net de 9 milliards pour 2020, Sanofi va supprimer 1700 emplois en Europe, dont 1000 en France, notamment 364 dans la recherche où des laboratoires seront fermés, ce qui n'est d'ailleurs pas le premier plan social, le dernier en date a moins d'un an, on marche sur la tête ! La santé est un bien commun qui ne doit pas être guidé par les enjeux des marchés financiers, alors que ces géants pharmaceutiques ne cherchent que le profit et la rentabilité des médicaments pour le bien-être de leurs actionnaires au mépris de l'intérêt général. Au-delà de Sanofi, cette crise sanitaire met en évidence l'échec et le déclin de la recherche française, qui récolte aujourd'hui le manque d'ambition et de moyens du pays et de ses gouvernants en la matière, et de ce fait a laissé partir ses plus brillants chercheurs à l'étranger, à l'image d'Emmanuelle Charpentier, Prix Nobel 2020 de chimie. Monsieur Macron, et si vous remplaciez vos belles paroles par des actes pour voir ce que cela fait ...

En complément, lire cet article, ici

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Attention à la crise de fou-rire !

Publié le par Michel Monsay

Attention à la crise de fou-rire !

Il ne reste quasiment rien de Pierre Repp à part quelques sketches lors d'émissions de télé et des films dans lesquels il interprétait des personnages secondaires, pourtant le talent irrésistible de cet humoriste, qui a fait du bafouillage et du bégaiement un art virtuose, mérite qu'on le redécouvre. Il n'avait pas son pareil pour buter sur les mots, en proposer d'autres ou sortir des contrepèteries hilarantes, il enchaînait le tout avec un naturel et un air ébahi qui participaient à son génie d'orfèvre de la langue. Un savoureux mélange de poésie et d'absurde qui fait rire aux larmes.

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Tous les mêmes, c'est désespérant !

Publié le par Michel Monsay

Tous les mêmes, c'est désespérant !

Monsieur Macron, comme la plupart des présidents avant lui, a beaucoup promis notamment durant la campagne présidentielle et bien évidemment n'a pas tenu ses engagements. En témoigne la condamnation de l’État pour carences fautives dans la lutte contre le réchauffement climatique par un tribunal français, qui intervient après une condamnation par la justice européenne. Deux ans après avoir recueilli plus de 2 millions trois cent milles signatures en moins d’un mois dans la campagne de justice intitulée "L'affaire du siècle", une mobilisation sans précédent en France, pour dénoncer l’inaction climatique de l’État et déposer un recours devant le tribunal administratif, celui-ci vient de rendre son verdict en reconnaissant pour la première fois la responsabilité de l’État, qui s'est montré incapable de tenir ses engagements de réduction des gaz à effet de serre. C'est un premier pas symbolique mais l'affaire n'est pas terminée, un deuxième jugement, qui sera rendu dans deux mois, pourrait contraindre l’État à agir.

Voici un des articles paru, à lire ici

Tous les mêmes, c'est désespérant !

Autre engagement non tenu avec le rapport Racine, du nom de l'ancien directeur de la BNF, sur la situation précaire et alarmante des artistes-auteurs, qui avait suscité beaucoup d'espoir, et un an après sa remise au Ministre de la culture, rien ou presque n'a été fait. On ne peut que déplorer ce mépris de la culture de la part du gouvernement, en ne la jugeant pas essentielle durant cette crise sanitaire alors qu'il y a beaucoup à dire sur les incohérences de cette décision par rapport à d'autres secteurs, ou en commandant des rapports comme celui-ci pour faire semblant de s'intéresser au problème et au final ne rien changer.

Pour bien comprendre ce qui est en jeu, lire l'article ici

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Celeste, déjà au sommet dès son premier album

Publié le par Michel Monsay

Celeste, déjà au sommet dès son premier album

Cela fait déjà plusieurs mois qu'elle s'est fait remarquer avec un EP (mini-album), des prestations scéniques qui laissaient sans voix, et un Brit award (Victoire de la musique anglaise) de la révélation de l'année. La sortie de son premier album vendredi dernier confirme que Celeste est une chanteuse à la voix exceptionnelle, tantôt d'une puissance électrisante avec un timbre légèrement éraillé, tantôt fragile, bouleversante, ou toute en nuances. A 26 ans, cette artiste anglaise, que l'on compare déjà à Amy Winehouse, est dès à présent une grande figure de la soul music, qu'elle teinte par moments de jazz, de R&B ou de pop. Les compositions, les arrangements, les différents registres dans lesquels elle s'exprime allant de tempos forts et énergiques à des ballades envoûtantes, tout cela impressionne de maîtrise, de beauté, d'efficacité et de liberté. Le clip ci-dessous donne un petit aperçu de son talent, et l'on ne peut que souhaiter une longue carrière à cette jeune femme qui nous offre avec ses premières chansons une tornade émotionnelle, que l'on a hâte de voir sur scène.

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Kery James, le rap à son plus haut niveau

Publié le par Michel Monsay

Kery James, le rap à son plus haut niveau

Un charisme évident dès qu'il apparaît, une présence impressionnante, une économie de gestes à l'inverse de bien des rappeurs, une intensité d'interprétation qui donne des frissons, une scansion intelligible là aussi à l'inverse de beaucoup d'autres, et surtout des textes d'une puissance unique empreints d'une conscience politique qu'il exprime dans une magnifique langue prenant par moments une couleur poétique. A 43 ans, Kery James fait figure de maître du rap français, il a commencé à l'âge de 14 ans aux côtés de MC Solaar et depuis n'a cessé d'inventer et de renouveler le genre, en trouvant une osmose entre texte et musicalité. Il faut tendre l'oreille et bien écouter ses paroles d'une lucidité sans filtre sur notre société, il dépeint avec réalisme nos comportements, les banlieues, les injustices sociales, les violences policières, la notion de liberté. Accompagné par deux excellents musiciens, il nous offre un mini concert exceptionnel dans le cadre de Bâtiment B, le nouveau rendez-vous des musiques urbaines, qui s'ouvre et se referme avec la très belle voix de la chanteuse Narimène Bey. Même si vous n'aimez pas le rap, prenez le temps de regarder et écouter cet artiste majuscule, qui n'a rien à voir avec les pseudos stars de ce genre musical.

Publié dans Chroniques, replay

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Panier d'araignées et rétrogradation inadmissible

Publié le par Michel Monsay

Panier d'araignées et rétrogradation inadmissible

Pourquoi la photo est-elle si peu considérée ? Pourquoi Madame Bachelot a-t-elle balayé d'un revers de main les avancées qui avaient été faites pour valoriser la photographie, en la reléguant au rang de simple bureau alors qu'elle était devenue une délégation au même titre que les autres arts ? Cette rétrogradation à une sous-catégorie dans les arcanes ministériels montre bien que ce gouvernement et Madame Bachelot ont un problème avec l'image, déjà malmenée par ailleurs avec la loi sécurité globale. Il n'y a pas que l'art lyrique dans la vie Madame Bachelot ! La photographie est un art à part entière, et plutôt que la rabaisser alors qu'elle est déjà en souffrance depuis plusieurs années, qu'attendez-vous pour créer un Centre national de la photographie comme celui consacré au cinéma ? Le CNC a sauvé le cinéma français avec un système de financement et de diffusion très efficace. Les photographes ont besoin plus que jamais de se sentir soutenus, d'autant que paradoxalement l'image est au centre de notre société, et rien ne vaudra jamais l’œil d'un professionnel.

A lire l'article de Télérama, ici

Publié dans Photos, Chroniques

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Une nuit inoubliable à la dérive avec Christophe

Publié le par Michel Monsay

Une nuit inoubliable à la dérive avec Christophe

En septembre 2019, juste 7 mois avant sa disparition, Christophe passait la nuit avec la journaliste Aurélie Sfez, pour son émission "A la dérive" sur Radio Nova, où ils déambulaient dans Paris, plus précisément dans les lieux que le chanteur affectionnait. En bousculant les codes classiques des interviews et en délaissant les studios pour composer son émission au fil d'une balade radiophonique, la journaliste propose un concept original qui favorise les confidences. Cela fonctionne parfaitement avec Christophe, qui se montre spontané, simple, sans filtre, très attachant, avec sa voix et son débit si particulier, les échanges sont complices et d'une belle fraîcheur. La parole franche d'Aurélie Sfez, son enthousiasme, son naturel pour aborder des sujets intimes, contribuent à ce que Christophe se livre différemment. A l'écouter ainsi, il apparaît plein de vie, évoque foule d'anecdotes, ses passions, ce qu'il aimerait faire, échange avec un patron de café égyptien, de restaurant vietnamien, avec sa couturière iranienne. En taxi, à pied dans les rues de Paris, dans son appartement Boulevard du Montparnasse, véritable musée de la vie du chanteur, ou dans celui de Jacqueline Schaeffer, toutes sortes de sons, comme le glouglou d'une chicha, un vieux flipper, un juke-box, viennent se mêler aux conversations à deux ou avec les différentes personnes rencontrées, le tout étant régulièrement ponctué par la musique de Christophe. Ce magnifique podcast est d'autant plus chargé d'émotion aujourd'hui avec la mort du chanteur en avril dernier, mais quel bonheur de partager ce moment privilégié dans lequel Christophe a l'air heureux comme un enfant qui nous montrerait ses jouets et nous parlerait de son univers.

Le podcast est en deux parties, la première est à écouter ici

La seconde est à écouter ici

Publié dans Chroniques, Podcasts

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