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Un album pop lumineux à la douceur vagabonde

Publié le par Michel Monsay

Un album pop lumineux à la douceur vagabonde

Dans son deuxième album Les Royaumes minuscules, Thibaud Vanhooland, alias Voyou, décline ses histoires tristes et touchantes, sur des rythmes brésiliens légers et langoureux. Il confirme ici sa place d’héritier talentueux d’une chanson douce et lettrée. En le découvrant, on l’avait pourtant rapproché de Souchon, dont il partage parfois la douce ironie et le goût des mélodies heureuses à la Voulzy. Mais c’est à Nino Ferrer que l’on songe le plus cette fois dans cette façon de faire entrer un soleil radieux dans l’arrière-cuisine des chagrins d’amour. Cette chaleur diffuse, Voyou est allé la chercher sous les tropiques du Brésil, où il a enregistré une partie du disque, dont la langueur et les percussions infusent les onze morceaux de cet album miraculeux. Une colonie de fourmis, une fleur qui pousse, un oiseau qui fait son nid... Bienvenue dans Les royaumes minuscules, ces petites choses de l’existence que l'on remarque à peine. Pour son troisième album, Voyou a choisi le règne animal pour évoquer les sentiments humains sur une trame musicale pop aussi colorée que joyeuse. Voyou a décidément ce talent de donner de l’ampleur à la modestie. Originaire de la banlieue de Lille, Thibaud Vanhooland de son vrai nom est âgé de trois ans lorsque son père, trompettiste et professeur de musique, lui met l'instrument à vent dans les mains. Depuis, il est devenu amateur de jazz et de classique, de sonorités très cuivrées, que l'on retrouve dans cet album où les cuivres rencontrent les basses, les percussions de São Paulo et des paroles qui pourraient être issues d’un recueil de comptines que l’on raconterait aux enfants, mais dont les parents profiteraient tout autant. Des moments de vie et des pensées gracieuses devenus les paroles de chansons d’un garçon qui tente de profiter de ce qui compte, qu’il s’agisse des royaumes que l’on trouve au fond du jardin ou des sentiments majuscules qui tissent leurs nids dans les cœurs des plus sensibles. Tandis que tant d’autres s’époumonent comme des gosses mal finis en scrutant leur nombril, Voyou s’ouvre à des sentiments universels avec la douceur d’un médecin prenant le pouls d’un malade. Il parle de mondes qui s’effondrent avec l’insouciance d’un gamin dévalant une route sur un vélo sans freins. Avec Les Royaumes minuscules, un album subtilement orchestré, le chanteur et multi-instrumentiste Voyou offre de fabuleuses éclaircies à l’époque, où chanson après chanson, il ravive la joie de vivre sur une planète cabossée mais toujours aussi belle et attrayante si on la regarde bien.

Ci-dessous, deux pépites représentatives de l'univers décalé de Voyou :

Publié dans Disques

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Des dessins qui en disent long

Publié le par Michel Monsay

Des dessins qui en disent long
Des dessins qui en disent long

Une fois de plus, l'écœurante récupération de la droite et l'extrême droite dans le premier dessin.

L’écœurante conception de la démocratie selon Macron.

Derrière les belles promesses sur la réduction des pesticides, Macron et sa clique fait exactement l'inverse.

Publié dans Chroniques

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Réveillons-nous avant qu'il ne soit trop tard !

Publié le par Michel Monsay

Réveillons-nous avant qu'il ne soit trop tard !

Publié dans Chroniques

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Un couple de légende sur les planches

Publié le par Michel Monsay

Un couple de légende sur les planches

De Chantons sous la pluie en passant par Tous en scène, Brigadoon ou Beau fixe sur New-York, Cyd Charisse et Gene Kelly nous ont enchanté par leur talent.

Publié dans Photos

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Mario Vargas Llosa

Publié le par Michel Monsay

Mario Vargas Llosa

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François Sureau

Publié le par Michel Monsay

François Sureau

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La bêtise humaine

Publié le par Michel Monsay

La bêtise humaine

Publié dans Chroniques

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Gemma Arterton irradie dans cette savoureuse minisérie qui mouche le sexisme

Publié le par Michel Monsay

Gemma Arterton irradie dans cette savoureuse minisérie qui mouche le sexisme

Adaptée de Funny Girl, le roman de Nick Hornby, paru en 2014, la série est fidèle à la plume caustique, joyeuse et bienveillante d’un romancier qui, livre après livre, prend des nouvelles de la société britannique autant qu’il en donne. Dans Funny Woman, la gaieté et la profondeur se côtoient d’emblée sans jamais s’oblitérer grâce au talent de Morvenna Banks, sa créatrice. Au rythme d’une BO de qualité, l’aventure émancipatrice du personnage central, qui refuse crânement d’être prisonnière de ce que les autres projettent sur sa plastique, est servie par la réalisation enlevée et ultra pop d’Oliver Parker. Si l’ensemble du casting s’en donne à cœur joie, l'irrésistible Gemma Arterton, trouve une occasion sur mesure de déployer la richesse de son jeu comique dans un festival de facéties et de mimiques, loin de ses rôles dans Tamara Drewe ou Gemma Bovary. De ce conte de fées la comédienne britannique s’est emparée en concoctant un réjouissant cocktail d’autodérision, de candeur et de gravité. Elle est saisissante de vérité dans la peau d’une jolie fille excédée par les regards qui l’emprisonnent dans sa beauté physique, et farouchement désireuse d’exister envers et contre tous. Une femme pas assez discrète, trop belle et trop pulpeuse pour être prise au sérieux. C'est également le portrait d'une époque et de l'industrie du spectacle, que nous propose Funny woman en posant un regard cru sur les coulisses et préjugés misogynes de la télévision et du milieu artistique, simple reflet d'une société britannique sclérosée. Derrière son corps de rêve et ses yeux de biche, le personnage principal de cette minisérie féministe en six épisodes, qui doit beaucoup à l'admirable prestation de son interprète, fait preuve d'un caractère et d'une espièglerie qui bouleversent l'ordre établi des années 60, où la place de la femme est majoritairement réduite à celle de potiche ou de mère au foyer. Ce projet audacieux qui propose l'émancipation d'une femme par la comédie est une totale réussite.

Funny woman est à voir ici sur OCS pour 10,99 €, un mois d'abonnement aux chaînes OCS sans engagement.

Publié dans replay

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Disparition de l'inclassable rebelle de la chanson française

Publié le par Michel Monsay

Disparition de l'inclassable rebelle de la chanson française

Quelle tristesse, coup sur coup deux grands artistes nous ont quittés. Après Tina Turner, c'est au tour de Jean-Louis Murat. Auteur-compositeur et chanteur auvergnat à la fois grande gueule et d’une délicatesse extrême dans ses chansons et sa voix suave, Jean-Louis Murat est mort ce jeudi 25 mai à l’âge de 71 ans d'un arrêt cardiaque, laissant derrière lui une discographie prolifique et un vide immense. Il n’aura eu cesse tout au long de sa carrière, de placer sa voix singulière, vibrante, languide, pétrie d’incertitudes et de fragilité, au service d’un répertoire foisonnant. Une œuvre à la tonalité majoritairement sombre, mélancolique et désabusée, mais dans laquelle, sur la forme, à chaque opus, il prenait soin de toujours se renouveler. Musicien multi-instrumentiste aux origines modestes, Jean-Louis Murat a vu le jour le 28 janvier 1952 à Chamalières (Puy-de-Dôme). Fils d’une couturière et d’un menuisier, il se forme à la musique dans l’harmonie municipale locale, puis se fait repérer par William Sheller, alors qu’il se produit avec son groupe de rock clermontois, baptisé Clara. À 29 ans, sous le nom de Jean-Louis Murat (son vrai patronyme était Bergheaud), il publie un premier 45 tours qui défraye la chronique : Suicidez-vous, le peuple est mort (1981),  censuré par certaines radios, inquiètes que le titre ne pousse la jeunesse française à commettre l’irréparable. La pochette est signée Jean-Baptiste Mondino, le ton quasi désespéré. Jean-Louis Murat sort d’une période d’excès en tout genre. Le succès ne vient vraiment que vers la quarantaine, dans les années 1990, avec des albums comme Cheyenne Autumn (1989), Venus (1993), Dolorès (1996) ou Mustango (1999), puis de nombreux autres dans les années 2000, tous aussi enthousiasmants. Replié en ermite dans sa tour d’ivoire auvergnate, Jean-Louis Murat mène alors une vie réglée au cordeau, enchaînant à horaires précis les diverses activités nécessaires pour servir de terreau à son effervescence créative : lecture de la littérature, écoute de vieux disques, pratique instrumentale. Beaucoup de marche, aussi, chez cet amoureux de la nature et des montagnes qui l’ont vu grandir, son très beau Col de la Croix-Morand, de 1991, en témoigne. Il pourfendait les attitudes trop statiques et trop bureaucratiques dans le travail d’écriture. De la poésie de ses textes, profondément libre, lettrée sans être prétentieuse, mystérieuse sans être opaque, il émanait un imaginaire foisonnant, étrange, sensible, sensuel. Une écriture ciselée et laconique, où se télescopaient évocations des paysages aimés, du jadis regretté, des amours douloureuses, de silhouettes féminines indistinctes qu’il tentait de saisir par touches métaphoriques légères et timorées. Un monde peuplé d’arbres, de rivières, de neiges, d’animaux. Tandis que de ses musiques, on retiendra un éclectisme des plus féconds. Jean-Louis Murat restera l’auteur d’une des œuvres les plus élégantes, intrigantes, touchantes, de la chanson française.

En voici quatre exemples :

Publié dans Chroniques

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La reine est morte

Publié le par Michel Monsay

La reine est morte
La reine est morte
La reine est morte

Elle était la reine de la soul et du rock'n'roll : la chanteuse Tina Turner est morte ce mercredi à l'âge de 83 ans, des suites d'une longue maladie. Au cours de sa carrière entamée dans les années 1950, l'artiste à la crinière blonde et au sourire ravageur a su enflammer les foules immenses grâce à son jeu de scène explosif et une voix d'une puissance impressionnante. La chanteuse originaire de Natbush dans le Tennessee a remporté au cours de sa carrière onze Grammy Awards (dont trois Grammys d'honneur). Tina Turner a su surfer avec une aisance déconcertante dans de multiples registres musicaux. Elle a vendu plus de 200 millions d'albums. "Proud Mary", "The Best" ou encore "What's Love Got To Do With It" font partie de ses plus grands tubes, tout comme le titre "GoldenEye", générique du film de James Bond du même nom. Tina Turner avait aussi dénoncé les abus et violences dont elle fut victime lors de son mariage avec le guitariste Ike Turner. Personne ne donnait cher de sa peau après leur séparation. «Quand j'ai quitté Ike, j'avais un peu de monnaie dans mes poches, une carte de carburant pour ma voiture, et aucun projet. Mais j'étais alors plus heureuse que je ne l'avais été depuis des années. J'ai adoré cette indépendance. Je me suis mise à croire en moi, et à me persuader que tout allait bien se passer pour moi. Et… cela a été le cas !» Pionnière dans l’industrie de la musique outre-Atlantique, elle fut également la première artiste noire et la première femme artiste à faire la couverture du mythique magazine Rolling Stone. Ce dernier l’avait d’ailleurs classée parmi les 100 plus grands artistes de tous les temps. La chanteuse au phénoménal coffre rugissant, aussi sauvage que son jeu de scène des plus torrides, s’est éteinte dans son refuge suisse où elle profitait d’une retraite méritée au terme d’une carrière prodigieuse qui l’aura vue triompher comme nulle autre de l’adversité.

La voici dans deux de ses titres emblématiques :

Publié dans Chroniques

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