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La musique euphorisante de Mogwai

Publié le par Michel Monsay

La musique euphorisante de Mogwai

Connu notamment pour la bande originale de la série "Les revenants", le groupe écossais Mogwai présente un nouveau clip annonçant un album le mois prochain. On retrouve les guitares saturées qui ont fait leur réputation, mais cette fois-ci c'est plus léger, chaud et mélodique que certaines fois. Ce morceau hypnotique, aérien et lyrique fait penser à l'univers de l'excellent groupe Archive, une pop éléctro, voire psychédélique qui se gonfle par moments d'envolées rock, on en redemande.

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PD, un vibrant plaidoyer contre l'homophobie

Publié le par Michel Monsay

PD, un vibrant plaidoyer contre l'homophobie

Ce moyen métrage de 35 minutes, après avoir été présenté dans plusieurs festivals et à l'Assemblée nationale et avant d'être montré en milieu scolaire dans des lycées, a été mis en ligne sur YouTube il y a un mois et a été déjà vu un million sept cent milles fois. Au-delà de la démonstration accablante des ravages de l'homophobie ordinaire, ce petit film très juste démontre la bêtise et l'ignorance de tous ces jeunes qui emploient l'insulte PD à tort et à travers. Cette violence verbale, qui contribue à ostraciser un peu plus des jeunes homosexuels en manque de repères et de certitudes, va même parfois, même si ce n'est pas le cas ici, à des agressions lâches et nauséabondes, dont le chiffre augmente chaque année. Le film, par le biais d'un excellent professeur d'histoire-géo, appuie sur l'ancrage culturel de notre société judéo-chrétienne, ce besoin de catégoriser les gens, alors que du temps des civilisations romaines ou grecques, le mot homosexuel n'existait pas, on parlait juste d'aimer quelqu'un. Cette insupportable intolérance des jeunes et moins jeunes que le réalisateur met en lumière doit contribuer à démonter les clichés, à faire bouger les mentalités, notamment dans les cours de récré, et comme il le dit : “C’est important pour les jeunes d’aujourd’hui de voir des films ou des séries où il y a des personnages homosexuels, parce que lorsqu'on grandit sans ces repères, cela développe des idées préconçues et des stéréotypes”. Olivier Lallart n'en est pas à son premier film coup de poing, il a notamment déjà réalisé des courts-métrages sur le harcèlement sexuel et le sexisme avec des collégiens, on ne peut que saluer ce travail indispensable pour sensibiliser les jeunes générations et même les moins jeunes.

Publié dans Chroniques

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Bouleversante Barbara

Publié le par Michel Monsay

Bouleversante Barbara

En écho au livre dont tout le monde parle en ce début d'année, celui de Camille Kouchner, nous reviennent en mémoire deux chefs-d’œuvre de Barbara, "Nantes" et "L'aigle noir". Dans la première chanson, qui nous bouleverse à chaque écoute ou visionnage, Barbara évoque ce père incestueux sans jamais dire les choses, on ne le saura qu'à la mort de la chanteuse avec ses mémoires posthumes "Il était une fois un piano". Elle a mis quatre ans à écrire "Nantes", chanson dans laquelle elle semble pardonner à son père sans pouvoir le lui dire, vu qu'elle arrive trop tard à son chevet après 10 ans sans nouvelles, Jacques Serf ayant abandonné du jour au lendemain femme et enfants : «...Nantes m'était encore inconnue, je n'y étais jamais venue. Il avait fallu ce message, pour que je fasse le voyage: «Madame soyez au rendez-vous vingt-cinq rue de la Grange au Loup. Faites vite, il y a peu d'espoir, Il a demandé à vous voir...» Dans "L'aigle noir", la métaphore laisse un peu plus entrevoir cet inceste qui ne dit jamais son nom, elle écrit quand même, "L’oiseau m’avait laissée seule avec mon chagrin". Ce petit document de l'INA revient sur ce secret, cette douleur enfouie, et nous offre cinq minutes précieuses de Barbara toute en émotion, immense interprète au-delà de la beauté de ses textes.

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Le génie de Prince dans toutes ses dimensions

Publié le par Michel Monsay

Le génie de Prince dans toutes ses dimensions

Le performance que Prince et son groupe The new power generation a livrée en 1991 dans le show télévisé d'Arsenio Hall est époustouflante de maîtrise, d'énergie et de créativité. Il est au sommet de son art, tant musicalement, en exécutant des interventions virtuoses à la guitare et en livrant des versions parfaites de quelques uns de ses plus grands tubes, que vocalement en les interprétant magistralement, sans parler des superbes passages de danse et d'acrobatie réglés au millimètre. Les musiciens, chanteuses et danseurs-chanteurs qui l'accompagnent sont également tous au diapason de cette excellence. Rarement le génie du Kid de Minneapolis aura été aussi bien capté, on peut mesurer ici à quel point il était une incroyable bête de scène et un artiste complet qui aura marqué l'histoire de la musique. Ses compositions ont révolutionné le funk, la pop et la soul music, Prince aura passé sa vie à surprendre en étant avant-gardiste et en conservant une liberté artistique totale, quitte à s'opposer à ses maisons de disque. Le revoir dans une telle forme provoque une euphorie qui ne se refuse pas en ce moment. Pour en profiter pleinement, je vous conseille de positionner votre souris sur la ligne de lecture, l'image correspondant apparaît et permet ainsi d'avancer en zappant les passages où l’animateur de l'émission parle.

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Fantasme, un moyen-métrage très touchant

Publié le par Michel Monsay

Fantasme, un moyen-métrage très touchant

On ne peut que déplorer une diffusion souvent confidentielle des courts et moyens métrages, où l'on sent parfois les prémices et même plus d'un cinéaste en devenir, mais heureusement Internet nous permet aujourd'hui, notamment par YouTube, de découvrir des pépites qui n'ont rien à envier à des longs-métrages. Après avoir réalisé une websérie intitulée "Genre humaine", où chaque épisode est un plan-séquence de 5 à 10 minutes, dans laquelle Éléonore Costes interroge les relations humaines comme la notion de couple, la jeune femme s'est lancée dans un format plus long, dont le résultat est très abouti. Sensible, mélancolique, poétique, ce premier film a tout d'un grand, la photographie et les cadrages de toutes les scènes de nuit  sont très réussis, le scénario est bien construit, l'histoire attachante autour des relations amoureuses ou fantasmées, et les comédiens sont irréprochables, avec la lumineuse et naturelle Audrey Pirault, et Sébastien Chassagne, déjà vu au cinéma et à la télé dans les séries "Une belle histoire" ou "Engrenages", à la fois lunaire, drôle et attendrissant. Un joli moment de cinéma.

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Une merveille de roman graphique

Publié le par Michel Monsay

Une merveille de roman graphique

C'est un véritable choc que cette adaptation du puissant roman de Steinbeck, remarquablement mis en scène par la dessinatrice illustratrice Rébecca Dautremer qui parvient à recréer avec une étonnante inventivité l'Amérique des années 1930. Au-delà du magnifique objet que représente ce livre de 420 pages par son format, sa qualité de papier et son poids, le travail colossal entrepris par l'artiste durant 16 mois et le défi ô combien réussi de s'attaquer à une œuvre mythique de la littérature américaine forcent le respect. Ce court roman du Prix Nobel de littérature, basé sur une touchante histoire d'amitié, est d'une noirceur totale avec en arrière-plan la crise économique de 1929, le racisme, la misogynie, l'exploitation des plus faibles,  une société individualiste et inégalitaire, en d'autres termes l'échec du rêve américain. Pour l'illustrer, les dessins somptueux de Rébecca Dautremer se présentent sous différents cadrages, formats, styles ou matières, les décors, personnages, détails, fausses publicités, intègrent totalement le texte original, et sont inspirés de photographies de Dorothea Lange et Walker Evans ou viennent de l'imagination débordante de l'illustratrice, pour former au final une œuvre nouvelle à part entière. Les personnages prennent vie sous nos yeux, leur solitude, leur fragilité, les illusions qu'ils entretiennent, les soumissions, les capitulations douloureuses, tout cela transparaît dans ces admirables planches réalisées au crayon et à la gouache sur du papier aquarelle. A 49 ans, Rébecca Dautremer est déjà l'une des toutes meilleures dessinatrices d'albums pour la jeunesse, mais avec cet impressionnant travail graphique, qui mélange bande dessinée, livre d'images et roman graphique, non seulement elle donne à l’œuvre de Steinbeck une résonance et une profondeur insoupçonnées, mais elle atteint en plus un niveau qui nous laisse béat d'admiration.

Une merveille de roman graphique
Une merveille de roman graphique
Une merveille de roman graphique
Une merveille de roman graphique
Une merveille de roman graphique

Publié dans Livres

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On a vraiment perdu le sens de la fête

Publié le par Michel Monsay

On a vraiment perdu le sens de la fête

Que dire qui n'a pas déjà été dit, si ce n'est que l'on vient de perdre un acteur génial, doublé d'un coscénariste-dialoguiste d'exception avec sa complice Agnès Jaoui. Ce duo a écrit des pièces et scénarios irrésistibles de drôlerie, de justesse, de cruauté, d'intelligence et de tendresse, maintes fois récompensés aux Césars, ils en ont obtenu quatre, et je ne suis pas sûr qu'il existe un ou des auteurs avec le même palmarès. Cela a commencé par un Molière en 1992 pour "Cuisine et dépendances", puis un premier César en 1994 pour "Smoking/No smoking" réalisé Alain Resnais, deuxième César en 1997 pour "Un air de famille" réalisé par Cédric Klapisch, troisième César en 1998 pour "On connaît la chanson" réalisé aussi par Alain Resnais, il obtient également le César du meilleur acteur dans un second rôle pour ce film. Ce qui est d'ailleurs son seul César en tant qu'acteur, une honte pour la profession ! Nouveau César du meilleur scénario en 2001 pour "Le goût des autres" réalisé par Agnès Jaoui. Sans oublier le Prix du scénario au Festival de Cannes en 2004 pour "Comme une image" également réalisé par Agnès Jaoui, et le Molière du meilleur acteur pour "Les femmes savantes" en 2017. N'en jetez plus !

Plutôt que des belles paroles ou des discours pour évoquer le comédien irremplaçable qu'était Jean-Pierre Bacri, voici un florilège mêlant intervention, bande-annonce et extraits de films, d'où l'on ressort inconsolable :

On a vraiment perdu le sens de la fête

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Acteur de père en fils

Publié le par Michel Monsay

Acteur de père en fils

Mon père avait raison, pièce de Sacha Guitry, est toute indiquée à la fois pour rendre hommage au talent de Claude Brasseur et pour illustrer la dynastie d'acteurs qui perdure avec son fils Alexandre. Récemment disparu à l'âge de 84 ans, le fils de Pierre Brasseur a mené durant toute sa vie une carrière à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. Pour cette dernière, il a donné corps notamment à Vidocq pour 13 aventures, et Sganarelle dans le Don Juan avec Michel Piccoli réalisé par le grand Marcel Bluwal. Au cinéma il a remporté deux Césars, un pour le célébrissime "Un éléphant ça trompe énormément", et l'autre pour "La guerre des polices", son premier duo-duel avec Claude Rich avant de le retrouver 13 ans plus tard dans "Le souper" au théâtre et au cinéma. On peut citer également le très beau "Une histoire simple" de Claude Sautet avec Romy Schneider, et en tout une centaine de films dont les très populaires "La boum" et "Camping". Au théâtre, outre "Le souper" où il incarne Fouché, il y a notamment "A torts et à raisons" où il joue le commandant américain qui interroge le chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler, interprété par Michel Bouquet, ou "La colère du tigre"dans laquelle il est Georges Clémenceau face à Michel Aumont jouant Claude Monet. Pour en revenir à "Mon père avait raison", au-delà de la misogynie outrancière et décomplexée de Sacha Guitry, qui avait écrit cette pièce en 1920 pour la jouer avec son propre père Lucien Guitry, le face à face tendre et complice de Claude et Alexandre Brasseur emporte l'adhésion. A la fois drôle et mélancolique, cette pièce enregistrée en 2008 au Théâtre Édouard VII nous offre un Claude Brasseur des grands soirs, son fils Alexandre et la piquante Chloé Lambert lui donnant une belle réplique.

Mon père avait raison est à voir ici

Claude Brasseur que l'on aperçoit à côté d'un Jean-Pierre Bacri irrésistible interviewé en 1986 par Pierre Tchernia. Immense tristesse à la suite de la nouvelle du décès de Jean-Pierre Bacri, on l'aimait tant et plus ! J'y reviendrai bien évidemment.

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Liraz, une israélo-iranienne qui chante la liberté des femmes

Publié le par Michel Monsay

Liraz, une israélo-iranienne qui chante la liberté des femmes

Cette artiste israélienne d'origine iranienne d'une grande beauté est à la fois actrice et chanteuse, son nouvel album vient de sortir dans lequel elle chante en farsi sur un délicieux mélange de pop électronique et de sonorités orientales. Réfugiée en Israël depuis l'enfance lorsque ses parents ont fui l'Iran peu avant la révolution islamique de 1979, Liraz, qui vient de tourner une série intitulée "Téhéran", est une star dans l'état hébreu malgré le choix de se tourner vers la langue et les parfums de son Iran originel, où clandestinement ses disques rencontrent également un beau succès. Elle a enregistré son nouvel album avec des musiciens iraniens basés à Téhéran, sachant qu’il est interdit à un citoyen iranien d’entretenir le moindre contact avec un Israélien. La chanteuse a eu recours à des messageries cryptées pour travailler avec ses musiciens. Dans le clip ci-dessous, dont le titre signifie "Femmes, dansez", elle chante l'émancipation des femmes orientales le poing levé, et c'est une formidable réussite tant musicale que visuelle.

Sans le voile et en acoustique, Liraz montre toute l'étendue de son talent !

Publié dans Chroniques

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Vous en reprendrez bien une tasse !

Publié le par Michel Monsay

Quand il s'agit de l'humour de Soulcié, on en boit jusqu'à plus soif ...

Publié dans Chroniques

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