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Tant qu'il y aura de la biodiversité

Publié le par Michel Monsay

Tant qu'il y aura de la biodiversité

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Jusqu'où ira-t-il ?

Publié le par Michel Monsay

À en croire les matinales de mercredi, l’adoption de la loi immigration pose deux questions cruciales à notre société. Que va devenir la macronie ? Et qui, politiquement, a gagné ou perdu à l’issue de cette séquence législative mouvementée ? Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! Certes, le fond de la loi a été abordé, notamment dans l’interview de la Première ministre, Élisabeth Borne, sur France Inter ou celle du député Sacha Houlié sur RTL. Mais le secteur associatif, les experts de terrain en capacité de développer concrètement les conséquences humaines délétères de la loi n’ont pu s’exprimer que brièvement, le plus souvent au détour de courts sujets dans les journaux. Oui, la crise politique et institutionnelle est réelle, et son analyse légitime. Mais à force de se demander en boucle qui va tirer son épingle du jeu politicien ou qui va remporter la palme du cynisme partisan, d’essayer de prédire l’avenir de tel ou tel ministre, n’en oublie-t-on pas l’avenir des hommes, des femmes et des enfants que cette loi va bouleverser ? L’allongement des délais pour accéder aux prestations sociales, le rétablissement d’un délit de séjour irrégulier, la fin de l’accès automatique à la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers, le durcissement du regroupement familial, le conditionnement du titre de séjour étudiant à une caution financière, l’instauration d’un débat parlementaire annuel sur des objectifs migratoires chiffrés, sans oublier la réforme de l’aide médicale d’État promise à la droite pour la convaincre de voter la loi… Toutes ces mesures auront des effets concrets sur des corps, des esprits, des familles et des quotidiens. Ces vies dont le Parlement français débat depuis des semaines devraient avoir bien plus qu’un furtif droit de cité sur les ondes audiovisuelles. Avant une crise politique, cette loi engendre une crise humanitaire et traduit une crise d’humanité. Car ce sont bien des droits humains, à la base de la République si chère au gouvernement, qu’elle trahit. Respect de la dignité, droit d’asile, inconditionnalité d’accès aux soins et au logement, droit à vivre en famille… Le détricotage de ces principes fondamentaux aura des conséquences dramatiques, à bien plus long terme que les carrières de tel ou tel politicien. Au secours ... Sans parler de l'indécence de Macron à soutenir Depardieu !

 

 

Jusqu'où ira-t-il ?
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Jusqu'où ira-t-il ?

Publié dans Chroniques

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Une lettre d’amour au cinéma d’une grande beauté

Publié le par Michel Monsay

Une lettre d’amour au cinéma d’une grande beauté

Ode à une salle de cinéma et aux liens qui sauvent, portrait d’une femme éteinte qui va se rallumer, Empire of Light célèbre la magie. Celle qui s’offre à nous si on veut bien la regarder. Dans une lumière bleutée à l’extérieur, mordorée à l’intérieur, le chef-opérateur Roger Deakins, complice de Sam Mendes depuis Jarhead (2005), enveloppe magnifiquement ses cadres en cinémascope d’ambiances feutrées, qui révèlent autant les lieux que les êtres. Empire of light est le premier scénario que le cinéaste d’American Beauty, Les Noces rebelles, Skyfall et 1917, a écrit seul sans coauteur. C'est aussi son projet le plus personnel, où il rend hommage à sa mère et aux films qui l’ont nourri, lui, adolescent. Amour des personnages, tendresse pour une époque révolue, fascination pour la salle de cinéma, temple et refuge destiné à ceux qui ont besoin de s’évader, à ceux qui n’ont nulle part où aller, Empire of Light est aussi une ode aux laissés-pour-compte dans l’Angleterre impitoyable de Thatcher. Où la vie s’échappe, où la pauvreté se cherche des boucs émissaires et où le racisme ambiant donne la nausée. Le cinéma, la salle et les films, agit comme un baume avec son faisceau lumineux ouvrant tout grand nos yeux. Empire of Light rompt avec la frénésie du mouvement des précédents films du cinéaste pour retrouver le cadre, en apparence plus calme, d’une cité balnéaire anglaise au début des années 1980. Cette même ville de bord de mer magnifiée par les toiles de Turner, le maître de la lumière. Au cœur du film, un imposant bâtiment art déco posé sur le front de mer de Margate, dans le sud-est de l’Angleterre. Avec son hall majestueux, son escalier central et ses grandes baies vitrées donnant sur la mer, le cinéma L’Empire apparaît comme une de ces reliques des temps glorieux du 7e art. Il l’est aussi symboliquement, à la fois comme décor central de l’intrigue, et seul moyen d’échapper à la réalité extérieure. Sam Mendes s’adresse à un monde en train de disparaître. Nostalgie, regret et admiration s’y mêlent. Il s'est entouré pour mener à bien son projet d'une distribution impeccable, à la tête de laquelle l'exceptionnelle Olivia Colman, mais associer cet adjectif à son nom tourne de plus en plus au pléonasme. Abordant de très nombreux thèmes comme la maladie mentale, l’amitié, le désir, la différence, le racisme…, Empire of Light est d’abord et avant tout un émouvant cri d’amour à la salle de cinéma que l'on partage pleinement avec le cinéaste.

Empire of light est à voir ici pour 3,99 € en location.

Publié dans replay

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Une des plus belles découvertes de l'année

Publié le par Michel Monsay

Une des plus belles découvertes de l'année

Auteure-compositrice, guitariste et chanteuse à la voix de velours, Gabi Hartmann a publié cette année à 31 ans un premier album, écrit et enregistré au gré de ses voyages entre Paris, New York et Rio. Entre chanson, jazz et folk, la chanteuse l'a conçu comme une collection de photos rassemblées au fil du temps. Elle y chante en français, en anglais, en portugais et en arabe, accompagnée par de nombreux musiciens rencontrés à Paris et à New York, où elle a vécu il y a quelques années. Gabi Hartmann, qui a aussi étudié les sciences politiques et la philosophie, est une artiste engagée pour la cause des réfugiés, comme on peut l'entendre dans sa superbe chanson La Mer issue de ce premier album, et composée d'après Charles Trenet. Elle évoque ce réel toujours plus nié, invisibilisé, voire cyniquement instrumentalisé à des fins politiques, qui demeure d’une cruelle actualité et met en lumière le plus affreux des naufrages, celui de notre humanité. Comme elle le chante avec tant de justesse : « Demandons-nous ce qui se passe…  »

Difficile de ne pas succomber à son talent et son charme en la voyant en concert pour deux morceaux, dont La mer, qui est assurément l'une des plus belles chansons de l'année :

Publié dans Chroniques

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Bravo les filles

Publié le par Michel Monsay

Bravo les filles

Déjà championne olympique à Tokyo en 2021, l’équipe de France de handball féminine s’est imposée face à la Norvège (31-28), dimanche, au Danemark. Les joueuses d’Olivier Krumbholz ont pris leur revanche sur les tenantes du titre, qui les avaient battues en finale des championnats du monde 2021. Elles sortent invaincues du tournoi avec neuf victoires en autant de matchs, et ont un peu plus assis leur domination internationale, en obtenant leur troisième sacre mondial après 2003 et 2017. Cerise sur le gâteau : ce succès est acquis face à la Norvège, référence mondiale depuis plus de vingt ans. La France a montré de la ressource avec la capitaine Estelle Nze Minko ou Orlane Kanor mais aussi un vivier incroyable. Ainsi la novice Léna Grandveau (20 ans) a continué sur sa lancée du Mondial en osant, encore et toujours, provoquer la défense norvégienne : la jeune demi-centre a claqué cinq buts au total dont trois en cinq minutes à la fin du match. Et le dernier d'un tir de loin pour porter l'avance des Bleues à trois buts (31-28), qui sera le score définitif. Cette finale a montré les progrès express réalisés par l'équipe en l’espace en une année, avec des enclenchements rodés, un rôle pour chacune, et une partition collective quasiment sans fausse note. Les statistiques ne mentent d’ailleurs pas. Les handballeuses françaises n’ont pas perdu un match lors de ce Mondial, ni un seul sur l’année avec 18 succès en autant de rencontres. Le choix du coach de se passer de deux joueuses historiques (Béatrice Edwige et Allison Pineau) s’avère au final payant. Car ce groupe a été très largement au niveau, et l’alchimie entre anciennes (Zaadi, Nze Minko, Flippes) et nouvelles (Bouktit, Grandveau) a été démontré tout au long de la compétition. Prochain défi pour ces filles aux airs d’ogresses : conserver leur titre olympique dans huit mois, à Paris.

Voir ci-dessous le résumé du sacre des françaises :

Publié dans Chroniques

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Une pop romantique et envoûtante

Publié le par Michel Monsay

Une pop romantique et envoûtante

L'auteur-compositeur et guitariste de Tucson, Brian Lopez, contemple notre monde avec poésie sur son quatrième album solo, un ensemble de ballades magnifiques où les sons magnétiques du désert de Sonora se muent en pop psychédélique. Brian Lopez a grandi dans le quartier de Barrio Sobaco, près du centre-ville de Tucson se nourrissant de l'extraordinaire richesse multi-culturelle du Sud-Ouest Américain. Depuis deux décennies, le guitariste et chanteur a largement contribué à façonner le son indie-rock du désert de Sonora que ce soit à ses débuts avec son groupe Mostly Bears, et surtout au sein de l’excellent groupe Calexico. Mais c'est dans ses projets solo d'influence latine que l'artiste s'exprime le mieux, et après avoir fêté sur scène les 20 ans de l'album Feast of Fire de Calexico, Brian Lopez présente Tidal, qui s'apparente à une beauté exotique propre à ce désert de Sonora, désolé, désespéré, et pourtant magnifique. De sa voix délicate, Brian Lopez aborde notamment le sort tragique des nombreux migrants morts dans le désert le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Avec ses mélodies cinématographiques et ses arrangements remarquables, l'artiste nous plonge dans un récit musical romantique qui fait un bien fou, où les ballades hors du temps s'élèvent avec douceur sur les échos sudistes, psychédéliques, soul, country ou rock.

Ci-dessous trois superbes chansons de l'album Tidal :

Publié dans Disques

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Une série trépidante et romanesque

Publié le par Michel Monsay

Une série trépidante et romanesque

L’ancien journaliste d’investigation israélien Moshe Zonder chapeaute cette très bonne série à suspense qui offre une plongée dans l’Iran contemporain. Ne pouvant y tourner, il a multiplié les sources afin de s’approcher au mieux de la réalité du pays. À tel point que pour trouver l’une des images les plus justes de l’Iran aujourd’hui, et de sa jeunesse actuellement dans la rue, il faut regarder une série venue d’Israël, l’ennemi juré du régime des mollahs. Comme Hatufim, qui a inspiré Homeland, et Fauda, deux séries à succès, Téhéran aborde frontalement le contexte géopolitique de la région. Si l’action se déroule sur le sol iranien, le tournage ne pouvait s’y tenir, pour des raisons évidentes. C’est donc à Athènes que Moshe Zonder a travaillé avec des acteurs israéliens d’origine iranienne et des Iraniens expatriés en Grèce. Il présente dans cette série une vision nouvelle, notamment de la jeunesse occidentalisée, à rebours de tous les clichés sur l’Iran, fruit d’un long travail. Si, dans Téhéran, le contexte géopolitique est central, son véritable sujet est la famille et l’identité, un aspect privilégié par le créateur de la série, dont les parents, survivants de la Shoah, ont quitté la Pologne pour Israël. Téhéran raconte en filigrane le besoin de certains israéliens d’origine iranienne de renouer avec leurs racines. Dès le départ, Téhéran se distingue par son rythme et sa tension qui se confirment tout au long des deux saisons de huit épisodes. En plus de tous les ingrédients d'une grande série d'espionnage, Téhéran brosse aussi le portrait d'une jeunesse insoumise et capture les fractures d'une société désenchantée sous pression, gangrenée par la corruption et les passe-droits. Quelque part entre Homeland et Le Bureau des légendes, Téhéran déploie une intrigue machiavélique et brille autant par l’élégance de sa photographie que par son montage au cordeau. La série n’oublie jamais de donner un visage humain à ses personnages les plus cruels, les plus sombres. C’est toute sa force : éviter l’écueil du manichéisme. Si la série se distingue par sa réalisation virtuose, menée tambour battant, et une distribution impeccable, la complexité de son récit fascine. Il déploie intelligemment une intrigue tentaculaire mêlant quête identitaire, tragédies migratoires et enjeux géopolitiques, sur fond de divisions profondes de la société iranienne.

Téhéran est à voir ici sur Apple Tv pour 9,99 € un mois sans engagement ou alors avec l'essai gratuit de 7 jours.

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Il a incarné la jeunesse rageuse, fauchée en plein élan des années sida

Publié le par Michel Monsay

Il a incarné la jeunesse rageuse, fauchée en plein élan des années sida

5 mars 1993, la mort de Cyril Collard, fauché par le sida à seulement 35 ans, suscite une très vive émotion. Quelques mois plus tôt, le grand public l’a découvert avec son premier long-métrage, Les nuits fauves. Un film coup de poing qui raconte l’histoire d’un garçon bisexuel et séropositif qui tente de continuer à vivre et à aimer. Une histoire très largement autobiographique. À sa sortie, fin 1992, le film a été un événement, vu par 3 millions de spectateurs en salles et salué par quatre César. Audacieux, libre, cash, parfois cru, il touche au cœur la jeunesse des années sida. Cyril Collard balaye les tabous, ne s’interdit rien, parle de liberté, de sexe vite consommé comme de passion dévorante. Chez lui, rien n’est lisse : ni les émotions ni la manière de les filmer. Il bouscule le cinéma français de l’époque, qui ressemble trop selon lui à un cinéma de bureau. Trente ans après sa mort, Cyril Collard À la vie, à l’amour entend faire redécouvrir le destin d’un artiste saisissant. Le documentaire, réalisé par Caroline Halazy, explore cette trajectoire fulgurante et aujourd’hui méconnue, qui a mené à un film culte pour toute une génération. L’histoire d’un fils de famille bourgeoise qui plaque brutalement ses brillantes études pour se lancer à corps perdu dans la création artistique. Écrivain, musicien, chanteur, cinéaste,  Cyril Collard est tout cela à la fois. Il cherche, explore, crée. Assistant de Maurice Pialat, il en devient le disciple, captant le réel dans toute sa brutalité, même quand cela dérange. Proche de Rachid Taha, il réalise le clip de la chanson Douce France, le titre phare du groupe Carte de séjour. Il est fasciné par le voyage, les pays du Sud, et notamment l’Afrique du Nord. Dans son œuvre, Cyril Collard dénonce à sa manière, viscérale, les crimes racistes et la montée de l’extrême droite. Les nuits fauves s’impose comme la première œuvre grand public à parler du sida. Un film en avance sur son temps. Non seulement par sa manière de briser le tabou de cette maladie que le public tenait alors à distance, mais aussi par ce choix assumé de donner à voir la marginalité, des personnages anticonformistes, des comportements dérangeants. La force de ce portrait doit beaucoup à la figure charismatique du cinéaste, mi-ange mi-démon, qui se dévoile sans fard au gré d’archives télé, lui qui fut l’un des premiers à évoquer sa séropositivité dans les médias. Trente ans après, Les nuits fauves conserve sa vigueur désespérée, et ce documentaire rend un bel hommage à son auteur

Cyril Collard, À la vie, à l'amour est à voir ici ou sur le replay de France Tv.

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Une touchante histoire d'amour scellée par les secrets et par la honte

Publié le par Michel Monsay

Une touchante histoire d'amour scellée par les secrets et par la honte

Katell Quillévéré, la talentueuse réalisatrice de Suzanne, Un poison violent, Réparer les vivants et de la série sur les débuts du groupe de rap NTM, Le monde demain, signe un très beau mélodrame sur deux personnages égarés dans la France de l'après-guerre. Avec sa caméra portée à l'épaule, Katell Quillévéré, au plus près de ses protagonistes, examine leurs zones d'ombre, leurs désirs brûlants et transgressifs et, surtout, interroge avec une sensibilité aiguë ce qui constitue un couple et le fait perdurer, malgré les épreuves, les malentendus, les douleurs. Grand film sur l'acceptation de l'autre et sur la quête identitaire, Le Temps d'aimer parvient à la fois à nous entraîner dans son lyrisme échevelé et à observer avec minutie les contradictions qui hantent ses héros, remarquablement interprétés par Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste. La cinéaste change une nouvelle fois de registre avec Le Temps d'aimer, mais reste fidèle à l'essentiel : son étonnante capacité à sonder le tumulte des âmes et à honorer la beauté du partage. Elle a emprunté à sa propre histoire familiale, à travers le secret longtemps gardé de sa grand-mère, l'idée de départ de son scénario pour en faire une fiction subtile, bouleversante, qui considère avec noblesse les fragilités humaines. Dans une mise en scène parfaitement orchestrée, avec une caméra souvent en mouvement, Katell Quillévéré réalise un film d'une grande intensité où à travers le destin d'un drôle de couple, en avance sur son temps, le film dresse la peinture de la France d'après-guerre jusqu'aux années soixante, encore bien sanglée dans le carcan des conventions sociales. La cinéaste ne craint pas les grands sentiments, le romanesque, les destins tragiques pour nous conter admirablement et avec une grande douceur une histoire d’amour atypique à l’épreuve du regard d’un enfant.

Publié dans Films

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Bienvenue dans notre société capitaliste et impitoyable

Publié le par Michel Monsay

Publié dans Chroniques

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