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Télé poubelle (suite)

Publié le par Michel Monsay

Télé poubelle (suite)

Ça ne s'arrange pas avec les chaînes du groupe Canal +, que j'ai déjà évoquées dans ces colonnes, CNews et sa tête de gondole, Zemmour, ce polémiste délinquant et pyromane qui n'est pas à une incitation à la haine de plus, viennent d'être condamnés par le CSA. Vous allez me dire les condamnations, cette chaîne et ce manipulateur y sont habitués et en plus ils ont le soutien de Bolloré pour continuer dans cette voie, mais cette fois-ci s'ajoute une sanction pécuniaire de 200 000 € d'amende, ce qui est une première pour une chaîne d'infos mais pas pour une chaîne du groupe Canal +, qui avec C8 et Hanouna ont déjà mis la main au portefeuille. CNews n'a même pas l'excuse du direct, durant lequel la chaîne n'aurait pas pu maîtriser les propos de Zemmour, mais vu que l'émission a été diffusée en différé sans modifications ou retrait des paroles haineuses et xénophobes, elle confirme bien sa ligne éditoriale populiste et réactionnaire.

En complément, lire cet article, ici

Dans la même logique, Canal + vient de censurer un documentaire sur le sexisme et les agressions sexuelles dans le journalisme sportif, en supprimant les séquences qui incriminaient Pierre Menès afin de le protéger. Cela s'ajoute au renvoi de l'humoriste Sébastien Thoen il y a quelques mois, qui avait osé parodier l'émission chérie de Bolloré, "L'heure des pros", puis celui du journaliste sportif Stéphane Guy après 23 ans de maison, pour avoir soutenu son collègue, de même que trois pigistes travaillant à la rédaction des sports. Quant à Marie Portolano, elle a préféré anticiper son licenciement annoncé pour les mêmes raisons de soutien à Sébastien Thoen. C'est elle qui vient de signer le documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste", où plusieurs séquences ont été coupées. Plus de 200 élèves en école de journalisme appellent au boycott des bourses proposées par Canal +. En protégeant Pierre Ménès, accusé d’agissements sexistes, le groupe ne fait plus rêver les futurs journalistes. Un acte courageux quand on sait que ces bourses représentent un tremplin vers l’emploi. Parodier Pascal Praud, vous êtes virés. Soulever la jupe d’une collègue puis lui attraper les fesses ou en embrasser une autre à pleine bouche en plein direct, vous êtes protégés. C'est ça Canal + aujourd'hui !

En complément, lire cet article, ici

Publié dans Chroniques

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Simone Signoret aurait eu 100 ans aujourd'hui

Publié le par Michel Monsay

Simone Signoret aurait eu 100 ans aujourd'hui

Prostituée, résistante, fermière… Durant toute sa carrière, l’actrice française, disparue en 1985, a magnifiquement endossé des rôles de femmes du peuple. Mais elle a aussi marqué les esprits pour ses engagements politiques, ses combats et son refus du glamour obligatoire. Simone Signoret aurait soufflé ses 100 bougies ce 25 mars.

Quelques images et paroles pour rendre hommage à cette actrice et femme remarquable, à voir ici

Publié dans Chroniques

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Une plongée dans la musique éblouissante de Camille Saint-Saëns

Publié le par Michel Monsay

Une plongée dans la musique éblouissante de Camille Saint-Saëns

A l'occasion du centenaire de la mort de Camille Saint-Saëns, l’Orchestre de Paris et le chef Julien Masmondet ont enregistré à la Philharmonie le 3 mars un concert hommage au grand compositeur. Au programme, que des œuvres magnifiques : le fabuleux concerto n°2 pour piano, la danse macabre à la fougue et la poésie exceptionnelles, la délicieuse ouverture de La princesse jaune, le lyrisme du concerto n°1 pour violoncelle, et enfin La muse et le poète entre contemplation et bouillonnement. On ressort de cette captation sous le charme et habités par cette musique d'une richesse et d'une diversité remarquables. D'autant que les jeunes interprètes choisis sont impressionnants de virtuosité et d’incarnation, de la jeune pianiste prodige Marie-Ange Nguci, au brillant violoncelliste Victor Julien-Leferrière en passant par la talentueuse violoniste Eva Zavaro, sans oublier l'orchestre de Paris pour ensemble donner vie intensément à ces cinq œuvres. Si certains doutent encore de l'inventivité, de la délicatesse, de la vitalité, du romanesque de la musique de Camille Saint-Saëns, regardez et écoutez ce concert, vous serez transportés, émus aux larmes par moments, et convaincus que ce compositeur fait partie des plus grands.

Pour voir le concert, c'est ici

Publié dans Chroniques

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Jane Birkin, bouleversante comme jamais

Publié le par Michel Monsay

Jane Birkin, bouleversante comme jamais

Jane Birkin est tellement associée à Serge Gainsbourg, qu'il est difficile musicalement de l'appréhender autrement que par les magnifiques chansons écrites par son génial pygmalion. Pourtant en novembre dernier sortait un somptueux album intitulé "Oh ! pardon tu dormais ..." écrit par Jane Birkin et composé par Etienne Daho et Jean-Louis Piérot. Jamais la chanteuse ne s'était autant livrée, ses mots sont sincères, émouvants, crus parfois, Etienne Daho l'a bousculée pour que sortent ses peines, ses fantômes, ses angoisses, elle y évoque aussi le déclin amoureux, c'est profond, cruel et plein de vie. Si Jane Birkin s'émancipe totalement de Serge Gainsbourg avec ce disque, la sublime et envoûtante musique de Daho et Piérot peut parfois évoquer certaines compositions du grand Serge, mais on pense également au velours orchestral et cinématographique des "Chansons de l'innocence retrouvée" du même Daho. La voix de Jane Birkin ne nous a jamais autant touchés, plus grave au sens propre comme au figuré elle interprète avec grâce et émotion ses propres mots. Merci une nouvelle fois à Arte d'avoir permis ce mini concert sans public de 30 minutes enregistré en décembre dernier à la Cité du cinéma, où Jane Birkin et ses cinq musiciens jouent huit chansons de cet album "Oh ! pardon tu dormais ...". Moment intense et d'une grande beauté.

A voir ici

Publié dans Chroniques

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The Clash, un des plus beaux sommets de l'histoire du rock

Publié le par Michel Monsay

The Clash, un des plus beaux sommets de l'histoire du rock

Même si je suis constamment à l'affût de nouveaux artistes ou groupes et n'ayant aucun caractère nostalgique dans mon approche musicale, se replonger dans la musique des Clash, non seulement fait un bien fou mais surtout confirme que leurs compositions n'ont pas pris une ride et témoignent de la puissance de leur rock. Puissance rythmique, mélodique, politique, il est impressionnant de constater comment ce groupe, de 1976 à 1986, est devenu un diamant rock brut inégalé. Il y a eu un avant et un après "The Clash", tant ils ont totalement renouvelé le rock et l'ont même infusé avec génie d'autres styles, comme dans "The magnificent seven", le deuxième morceau ci-dessous. Pour le plaisir ou pour se convaincre que "The Clash" restera ce qui se fait de mieux avec quelques autres dans la musique rock, voici six de leurs meilleures chansons où dès les premières notes on frémit et on exulte :

Publié dans Chroniques

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Société patriarcale et sexiste tu me dégoûtes !

Publié le par Michel Monsay

Société patriarcale et sexiste tu me dégoûtes !

Les insultes et commentaires nauséabonds déversés sur Corinne Masiero après son acte courageux aux Césars, pour défendre la cause des intermittents du spectacle et interpeller le gouvernement sur son mépris de la culture, sont proprement scandaleux. Pour couronner le tout, des députés de droite, évidemment, ont interpellé le Procureur de la République pour dénoncer une exhibition sexuelle ... Lamentable ! Ont-ils été choqués il y a six ans à la cérémonie des Molières lorsqu'un homme, Sébastien Thierry, a fait exactement la même chose, eh bien non ! Le Figaro avait trouvé le geste audacieux pour Sébastien Thierry, il le trouve caricatural pour Corinne Masiero ! Il y en a marre de tous ces machos hypocrites qui se rincent l’œil devant le corps dénudé de jeunes femmes dans des films, séries, voire publicités, et qui s’indignent devant celui d'une femme de 57 ans  dénoncant la précarité d'un grand nombre de ses collègues travaillant dans la culture. Heureusement, en contrepartie à tous ces imbéciles, Corinne Masiero a reçu énormément de soutiens, et espérons que le message qu'elle a voulu faire passer infusera dans la tête de nos gouvernants, afin qu'ils prennent les bonnes décisions à la fin de ce nouveau confinement pour rendre à la culture sa place essentielle, en respectant les règles sanitaires comme les lieux culturels l'ont toujours fait depuis le début de la pandémie.

Regardez la réaction de Corinne Masiero ici

Publié dans Chroniques

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Un électrochoc essentiel et déchirant au-delà des mots

Publié le par Michel Monsay

Un électrochoc essentiel et déchirant au-delà des mots

Ce documentaire plus que bouleversant témoigne comme jamais de l'horreur de la guerre pour la simple et bonne raison qu'elle a été vécue et filmée par une femme au péril de sa vie durant 5 ans à Alep en Syrie. Entre les premières manifestations contre le régime du dictateur Assad que Waad  Al-Kateab capte avec son téléphone sans aucun projet en tête, et rapidement la dégradation de la situation qu'elle filme avec une caméra jusqu'à son exil forcé sous ultimatum avec son mari et sa petite fille en décembre 2016, la jeune femme nous fait partager son quotidien terrifiant, néanmoins traversé par quelques tranches d'humanité, d'amour, d'amitié, et elle le fait comme un acte de résistance, pour continuer à vivre et arriver à supporter ce cauchemar épouvantable. Outre l'incroyable courage de cette femme qui continue de filmer même lorsque ce qui se passe devant sa caméra devient effroyable, celui de son mari est héroïque, jeune médecin urgentiste, il opère sans discontinuer dans des conditions on ne peut plus précaires et tente de sauver des vies qui ne tiennent souvent qu'à un fil, y compris celles de jeunes enfants. Si ce film, qui provient de 500 heures de rushs et que Waad Al-Kateab a réalisé ensuite avec l'aide d'un documentariste anglais, est adressé à sa fille Sama née dans ce chaos, il constitue aussi la preuve de l'enfer qu'a vécu la population syrienne sous les bombardements du régime d'Assad et de ses alliés russes. La jeune femme, qui intervient régulièrement en voix off durant le film, ne comprend pas que le monde ait pu laisser perpétuer de telles atrocités sans réagir. Il est à espérer que "Pour Sama" servira un jour de pièce à conviction lors d'un procès, devant la Cour pénale internationale, de ces criminels qui ont massacré des hommes, des femmes et des enfants, pour se maintenir au pouvoir. Ce moment de cinéma est d'autant plus inouï que l'on est dans la réalité et non la fiction, au cœur de cette guerre qui a fait 388 000 morts et poussé à l'exil 12 millions de personnes, le vertige que l'on ressent en voyant ces images nous transperce littéralement et nous marque à jamais.

Ce film indispensable est accessible à la location sur la VOD de votre box pour 3 €.

Publié dans Films

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Une merveille de rock littéraire dans un sublime habillage électronique

Publié le par Michel Monsay

Une merveille de rock littéraire dans un sublime habillage électronique

Avec ce troisième album, Feu! Chatterton confirme qu'il est bien l'un des tous meilleurs groupes français, si ce n'est le meilleur. Les textes d'une puissance poétique inouïe explorent finement notre société dans toutes ses dimensions et nos comportements avec un lyrisme dont ils ont le secret. Le génial Arthur Teboul, à la fois à l'écriture et au chant, est non seulement l'un des poètes actuels les plus émouvants, ses textes sont parfois beaux à pleurer, mais en plus son interprétation est éblouissante de sa sublime voix grave et vibrante. Écrits avant la pandémie, ses textes d'une rare acuité sur notre époque prennent une dimension supplémentaire à l'aune de cette année que nous venons de vivre. Feu! Chatterton ne se résume pas à Arthur Teboul, malgré la place essentielle qu'il y occupe, il est accompagné par quatre très bons musiciens totalement investis dans les compositions du groupe, d'une richesse et d'une splendeur musicale encore plus fortes que dans leurs deux premiers albums. Ils ont fait appel à l'excellent Arnaud Rebotini pour réaliser l'album, maître de la musique électronique à qui l'on doit la bande originale du film "120 battements par minute", il s'est adjoint pour l'occasion les services de l'ingénieur du son Boris Wilsdorf, et à deux ils ont façonné l'envoûtant habillage sonore où la voix d'Arthur Teboul et la musique s'expriment dans toutes leurs nuances et leurs puissances. On ressort complètement bouleversé par la perfection de cet album, qui restera quoiqu’il advienne comme un fleuron de la chanson rock française.

Publié dans Disques

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Une animation métaphorique très puissante

Publié le par Michel Monsay

Une animation métaphorique très puissante

Ce petit film d'animation de treize minutes est tout à la fois inquiétant, mystérieux, poétique et fait appel à tous nos sens. Le César du meilleur court-métrage d'animation qu'il vient d'obtenir, récompense autant l'histoire de la colère d'un enfant face à l'intrusion du petit ami de sa mère, aux allures de mâle dominant, dans sa relation privilégiée avec celle-ci, que le graphisme des dessins faits d'aquarelle sur papier noir. Ce récit œdipien évoque les contes pour enfants à l'atmosphère sombre, sans l'édulcoration que l'on y trouve souvent, avec un effet cathartique, et explore la psyché de cet enfant à travers des visions mentales voire cauchemardesques où l'on navigue entre fantasme et réalité. L'ours, mélange de douceur et de sauvagerie, est au centre de la révolte de cet enfant contre l'injustice qu'il ressent, cette colère qui va rejoindre celle d'autres enfants dans la deuxième partie du film. La réussite de "L'heure de l'ours" d'Agnès Patron tient évidemment à son univers épique, tourmenté et ses dessins touchants et expressionnistes, mais aussi à la fabuleuse bande son où l'absence de dialogues laisse toute la place au moindre bruit de criquets, de vent dans les herbes hautes, ... et à la très belle musique de Pierre Oberkampf, où les instruments à vent et les percussions répondent aux violons et violoncelles lorsque la colère de l'enfant s'intensifie.

Publié dans Films

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Bonheurs musicaux

Publié le par Michel Monsay

Bonheurs musicauxBonheurs musicaux

Il y a 40 ans, Rickie Lee Jones sortait son deuxième album, "Pirates", une merveille qui n'a pas pris une ride, d'une grâce infinie tant dans les compositions que par la voix sublime de cette artiste américaine. Dans un mélange des genres dont elle a le secret, "Pirates" est son chef-d’œuvre absolu où huit morceaux s'enchaînent sans que l'on décroche un dixième de seconde, où l'on passe du jazz au folk, puis au blues, à la pop, à la soul. Ce disque est un miracle avec ses changements de rythme, ses envolées, ses apaisements, le piano de Rickie Lee Jones et tous les excellents musiciens qui l'accompagnent.

En voici un extrait, "Living it up" qui donne toute la mesure du génie de l'artiste et de l'atmosphère cinématographique de l'album. Ce morceau monte crescendo, explose, redescend puis remonte ... dans un tourbillon de six minutes qui nous transporte totalement.

Le premier album de ce groupe sud-africain, qui vient de sortir, est un savoureux métissage de modernité et de musique traditionnelle zoulou. Urban Village, ce sont quatre musiciens de Soweto, dont un chanteur multi-instrumentiste à la très belle voix, ce sont aussi des chœurs avec de magnifiques harmonies vocales, une folk-pop entraînante ou émouvante selon les morceaux, ou des rythmes afro-jazz. Urban Village chante autant l'apartheid que les transformations qui se sont opérées depuis en Afrique du Sud, mais aussi l'avenir à construire dont il est question dans le morceau que le groupe joue ci-dessous.

Plus bas, un très beau clip évoque les Men’s Hostels, où, pendant l’apartheid, vivaient des employés noirs attirés en ville par le travail, notamment des mineurs, isolés entre hommes dans des conditions de vie affligeantes, et s’entraidant chacun comme ils pouvaient. C'était une stratégie du régime de l’apartheid pour séparer les pères de leur famille. Où sont les pères, où sont les figures nobles ? Là dans ces maisons, raconte la chanson.

Publié dans Chroniques

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