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Effacer l'historique

Publié le par Michel Monsay

Effacer l'historique

Pour leur neuvième long-métrage, le duo Benoît Delépine et Gustave Kervern ont reçu l'Ours d'argent du 70e anniversaire du festival de Berlin. Tourné en 16 mm ce film, à l'image granuleuse comme pour résister à la technologie de pointe, est sans doute le meilleur du duo, le plus abouti, celui où ils vont au bout de leur critique féroce de la mondialisation, de cette société hyper connectée, de ces géants du Net qui gouvernent nos vies, et de la puissance parfois destructive des réseaux sociaux. Les gilets jaunes ne sont pas loin, c'est d'ailleurs sur un rond-point que les trois personnages centraux de cette comédie autant hilarante qu'inquiétante se sont connus. Cette France périphérique, qui souffre d'isolement, de surendettement, de misère existentielle, d'uberisation de l'emploi, des ravages de l'intelligence artificielle, est magnifiquement représentée par Blanche Gardin, Denis Podalydès et Corinne Masiero, tous trois excellents en victimes de ce monde absurde et déshumanisé. Cette réconfortante amitié et solidarité entre les trois compères agit comme une bulle d'oxygène teintée de poésie sur leur réalité déprimante. Ce film jubilatoire au goût amer, ponctué de situations et de répliques burlesques, nous fait passer constamment du rire à l'émotion grâce au talent, à la liberté, à l'audace et au profond humanisme des deux cinéastes, qui derrière la satire désespérée laissent entrevoir malgré tout un peu d'espoir.

Publié dans Films

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La vie mensongère des adultes

Publié le par Michel Monsay

La vie mensongère des adultes

Phénomène littéraire, tant par le succès de ses romans, que par le mystère qui entoure cette auteure italienne, mais aussi par le talent d'écriture sans fioritures mêlant habilement l'intime et le social, Elena Ferrante avec ce huitième ouvrage traduit en français nous plonge au cœur du tourbillon émotionnel que représente l'adolescence. Avec en toile de fond, une nouvelle fois la ville très contrastée de Naples, tout autant sordide que lumineuse, ce roman, dont l'héroïne et narratrice est une jeune fille intelligente et sensible que nous allons suivre de 12 à 16 ans dans son apprentissage et sa découverte perturbante de la vie mensongère des adultes, nous captive par la précision et la justesse de son étude de caractère, mais aussi dans la description des personnages complexes et des rapports de classe. Située dans les années 90, cette histoire où chaque détail a son importance, les territoires selon que l'on habite sur les hauteurs de la ville ou dans ses bas-quartiers, les mots qu'ils soient prononcés à mi-voix ou éructés, en italien ou en dialecte, les corps dont on découvre la transformation à l'adolescence avec l'éveil de la sexualité, les objets avec leur secrets de famille, tout contribue à nous passionner pour la douloureuse éclosion de la chrysalide de cette jeune fille attachante.

Publié dans Livres

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Prolonger la quiétude

Publié le par Michel Monsay

Prolonger la quiétude

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Paysage inspirant

Publié le par Michel Monsay

Paysage inspirant

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Aïe aïe aïe !

Publié le par Michel Monsay

Aïe aïe aïe !

Cliquer sur la photo pour la voir en grand.

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Eva en août

Publié le par Michel Monsay

Eva en août

Indiscutablement, la perle du mois d'août à ne manquer sous aucun prétexte, ce cinquième long-métrage de Jonas Trueba, cinéaste espagnol de 39 ans, est le premier à sortir en France. Petite merveille qui fait penser à Eric Rohmer, ce film de déambulations dans un Madrid très chaud durant la première quinzaine du mois d'août est à l'instar de l'univers du cinéaste français, à la fois léger et existentiel. La caméra suit amoureusement l’héroïne de 33 ans, qui a décidé de rester dans sa ville pour ses vacances à l'inverse de ses amis, afin de la redécouvrir avec l’innocence et l'émerveillement que l'on peut avoir lorsque l'on voyage à l'étranger, et que l'on a perdu sur notre environnement quotidien. Au grès de rencontres, on découvre peu à peu ce personnage qui écoute beaucoup les autres mais dont on ne sait quasiment rien, interprété avec une grâce infinie par Itsaso Arana, coscénariste du film. On la sent une peu à la dérive dans sa vie mais pas du tout accablée, juste très émotive tout en étant solaire et rieuse, le cinéaste filme toujours à bonne distance cette jeune femme qui cherche à devenir une vraie personne et à trouver sa vérité. Ce film parsemé de très beaux plans ralentit le temps, s'attarde sur des détails, des gestes qui souvent sont occultés au cinéma, et de ce fait crée des espaces de réflexion, de contemplation, cela fait un bien fou dans cette époque où il faut aller toujours plus vite.

Publié dans Films

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Du domaine des murmures

Publié le par Michel Monsay

Du domaine des murmures

Ce roman fascinant paru en 2011 nous plonge au Moyen-âge, cette époque barbare où les croyances, les prières, les superstitions, les terreurs et la violence faisaient le quotidien du peuple. L'héroïne fait le choix à 15 ans d'être emmurée dans une cellule de 4m², avec juste une petite fenêtre qui lui permettra de communiquer avec l’extérieur, pour se consacrer à Dieu et échapper ainsi à un mariage que son père lui impose. En évoquant les recluses, Carole Martinez, qui a obtenu le Prix Goncourt des lycéens pour ce roman, fait la lumière sur ces femmes qui se sacrifiaient pour différentes raisons, notamment comme ici pour refuser un destin de "pudique récipient que les grossesses finiraient par emporter" comme le décrit la romancière. Ce roman épique, lyrique, entre réalité historique et un onirisme d'une remarquable poésie où le talent de conteuse de Carole Martinez fait des merveilles, aborde avec malice et force des sujets intemporels comme l'amour maternel ou paternel, la foi, les préjugés, pour ne citer qu'eux, et au final nous enchante malgré la cruauté de cette époque.

Publié dans Livres

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Besoin d'évasion ou la beauté de la nature

Publié le par Michel Monsay

Besoin d'évasion ou la beauté de la nature

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Etonnante coïncidence

Publié le par Michel Monsay

Etonnante coïncidence

Le lendemain de la mort de Gisèle Halimi, femme d'exception qui a tant fait pour la parité, l'avortement, ou pour que le viol soit reconnu comme un crime, nous apprenons la disparition d'un symbole des violences conjugales, Jacqueline Sauvage. L'artiste de street-art, Christian Guemy, a rendu hommage à la grande avocate du procès de Bobigny entre autres en réalisant cette œuvre devant l'ancien Palais de justice. De la même manière, il restauré le portrait de Simone Veil, rue d'Ulm, près du Panthéon, qui avait été vandalisé, en déclarant " Je le referai chaque fois qu'on le détériorera, sans faillir."

Lire ici l'article sur Jacqueline Sauvage.

 

Etonnante coïncidence

Publié dans Chroniques

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Ambiance décontractée sans Covid

Publié le par Michel Monsay

Ambiance décontractée sans Covid

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