Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Irrésistible

Publié le par Michel Monsay

Irrésistible

Cliquez ici pour bien démarrer la semaine, et n'oubliez pas de mettre le son !

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

Comment ne pas être écœuré ?

Publié le par Michel Monsay

Comment ne pas être écœuré ?
Comment ne pas être écœuré ?
Comment ne pas être écœuré ?
Comment ne pas être écœuré ?

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

Passionnant documentaire sur (LA) Horde, acteur central de la danse contemporaine

Publié le par Michel Monsay

Passionnant documentaire sur (LA) Horde, acteur central de la danse contemporaine

Installé depuis 2019 à la tête du Ballet national de Marseille (BNM), le collectif (La)Horde, emmené par le trio Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, secoue les codes de la danse contemporaine avec un style radical, puissant et politiquement engagé via des pièces chorégraphiques, mais aussi des films, installations vidéo et autres performances, en prise directe avec les grandes préoccupations de notre époque. Le vent en poupe, il croule sous les sollicitations des stars de la pop comme Madonna ou de l’industrie de la mode, signant une chorégraphie pour le dernier défilé Chanel sur le toit de la Cité radieuse. En 2020, leur premier spectacle pour le BNM, Room with A View, en collaboration avec le compositeur de musique électronique Rone, arrive à point nommé, soit en pleine épidémie mondiale de Covid. Timing cruel mais pour le moins pertinent puisque le trio raconte la souffrance et la colère des jeunes générations dans un monde en proie au chaos, leur création va s’avérer un succès planétaire. Trois ans plus tard, les voilà de retour à l’ouvrage avec un nouveau spectacle, Age of Content, qui questionne notre rapport à la nébuleuse labyrinthique d’internet en jouant sur la perméabilité entre réel et virtuel. Les documentaristes Olivier Lemaire et Raphaël Chatelain s’immergent pendant deux mois dans le quotidien de la compagnie, ponctué de répétitions, d’essayages de costumes aux airs d’avatars mais aussi de cogitations politiques sur la place de la danse dans le mouvement du monde. Les réalisateurs font de ce matériau un sujet vivant, et soudain brûlant, rattrapé par l’actualité des émeutes qui embrasent Marseille après la mort du jeune Naël, abattu par un policier en juin 2023. Entre prudence des institutions culturelles et désir d’engagement politique du collectif, la tension monte. Et le corps des danseurs devient acte de résistance, mû par une énergie rageuse et radieuse. En parallèle, le film montre une reprise exceptionnelle de Room with A View que la compagnie prépare sur une scène flottante installée dans le Vieux-Port de la Cité phocéenne. Ce documentaire en immersion au cœur de cette troupe de danse révoltée est une excellente porte d'entrée pour découvrir (La) Horde, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

(La) Horde, révolte à Marseille est à voir ici ou sur le replay de France 5.

En bonus, ci-dessous, le petit film qu'a réalisé Ladj Li (Les misérables) et chorégraphié par (La) Horde pour Chanel.

Publié dans replay

Partager cet article
Repost0

Toute l'humanité du grand Ken Loach

Publié le par Michel Monsay

Toute l'humanité du grand Ken Loach

Le vaillant réalisateur de 88 ans, dont on a aimé tant de films, comme Moi, Daniel Blake ou Jimmy's Hall pour ne citer qu'eux mais il y en a tellement, redonne espoir avec son dernier long métrage qui, une fois de plus, se situe dans le nord-est de l’Angleterre, économiquement sinistré. L’arrivée de réfugiés syriens déracinés va bouleverser Murton dans le comté de Durham, la petite ville minière déliquescente et son pub, The Old Oak. Le cinéma de Ken Loach est irrigué de personnages bien réels, souvent issus de ces classes dont on parle peu, au destin chaotique, qui utilisent la dignité et la solidarité comme un levier humain pour affronter les coups durs de la vie. The Old Oak ne cesse de combattre la tristesse et l’impuissance : il met des gens debout, en lutte comme le sont Ken Loach et Paul Laverty son scénariste de toujours, hommes en colère, humanistes déterminés à croire qu’un meilleur avenir est possible, sous l’aile protectrice de la fraternité, de la bienveillance et de la solidarité. Le cinéaste anglais ausculte les tourments du présent de son pays à travers le drame des migrants et la fin du prolétariat britannique. Comme dans presque tous ses films, Ken Loach aura soin de glisser, au second plan, des figures d'enfants, semant dans un drame contemporain les graines du monde de demain. L'ombre de ce « vieux chêne », traduction du titre The Old Oak, se confond avec celle du cinéaste lui-même. A 88 ans, Ken Loach trimbale deux palmes d'or et de nombreux autres prix, une cinquantaine de films et plus d'un demi-siècle d'engagements. Rien ne l'aura changé, ni le temps ni les honneurs. Il filme les mêmes personnages qu'à ses débuts, avec la même générosité, en défendant les mêmes idées, et nous passionne toujours autant.

The Old Oak est à voir ici pour 4€ en location ou sur toute plate forme de VOD.

Publié dans replay

Partager cet article
Repost0

Cet homme fait honte aux juifs du monde entier

Publié le par Michel Monsay

Cet homme fait honte aux juifs du monde entier

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

Chef-d'œuvre politique d'une ampleur artistique infinie

Publié le par Michel Monsay

Chef-d'œuvre politique d'une ampleur artistique infinie

Ce film aurait dû, encore plus qu'Emilia Perez de Jacques Audiard, remporter haut la main la Palme d'or au Festival de Cannes et n'a eu au final que le Prix spécial du jury. Avec un art de la dramaturgie qui passionne comme un thriller, l'indispensable cinéaste iranien, Mohammad Rasoulof, dont avait déjà adoré Le diable n'existe pas, Ours d'or à Berlin, et Un homme intègre, nous offre ici une œuvre majeure dont la force émotionnelle et la puissance évocatrice nous ébranle. Conçu en prison, tourné dans la clandestinité, parvenu sur les écrans grâce au courage d'une poignée d'âmes libres, le long-métrage Les Graines du figuier sauvage a la force explosive d'une déclaration de résistance. Le cinéaste raconte, en orchestrant ce qui devient peu à peu un huis clos familial haletant, tout un pays : l'affrontement de la jeunesse et de leurs aînés, ces femmes qui gardent la tête haute malgré l'oppression, mais aussi la façon insidieuse dont une dictature pervertit les relations les plus intimes. Deux ans après la mort de Mahsa Amini sous les coups de la police des mœurs, une jeune étudiante iranienne qui eut le malheur de laisser dépasser quelques mèches de cheveux de son hijab, et l'apparition du mouvement "Femme, vie' liberté", le film, tourné en faisant fi des interdictions du régime, s’inscrit dans cette contemporanéité, la fiction prenant directement appui sur ce réel terrible. Le premier tiers des Graines du figuier sauvage puise son brio dans sa manière de faire migrer les éclats de voix et la violence de la rue au sein de la vie domestique de cette famille semblant vivre en harmonie. Rarement une œuvre aura montré avec autant de rigueur et de maîtrise l’entreprise de déshumanisation d’un régime totalitaire, et ceci, encore une fois, sans sortir ou presque d’un espace domestique restreint. La rude beauté de ce chef-d’œuvre, imposant par sa maîtrise formelle et par sa densité narrative et politique, donne à voir, littéralement, la démence contagieuse d’un régime iranien menant ses propres citoyens à s’aliéner au risque d’être condamnés à mort d’un simple trait de stylo sur un document officiel. Tourné en cinémascope, Les Graines du figuier sauvage est entrecoupé d'images de manifestations, de violences policières et d'arrestations musclées, filmées avec un portable, qui contribuent au réalisme sidérant du film, d'autant que les acteurs et actrices sont d’une justesse impressionnante. Tant par sa hauteur de vues que par son inspiration plastique, ce réquisitoire du pouvoir iranien en forme de tragédie est un des grands films de notre temps.

Publié dans Films

Partager cet article
Repost0

Il n'y a plus de mot pour exprimer le dégoût qu'inspire Macron

Publié le par Michel Monsay

Il n'y a plus de mot pour exprimer le dégoût qu'inspire Macron
Il n'y a plus de mot pour exprimer le dégoût qu'inspire Macron

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

Réjouissante et très juste série sur la vie sexuelle des ados

Publié le par Michel Monsay

Réjouissante et très juste série sur la vie sexuelle des ados

Sex Education fait le portrait à la fois cru et tendre de la vie sexuelle et existentielle d’une bande de lycéens britanniques. Tout au long de quatre saisons de huit épisodes chacune, cette touchante série trace avec beaucoup d’agrément et d’humour un chassé-croisé sentimentalo-sexuel des temps actuels où les réseaux sociaux créent des liens, mais aussi des cassures terribles en colportant de fausses informations et des photos volées. L’homosexualité féminine, masculine, affirmée, émergente ou réprimée n’est pas absente du propos, mais elle n’est presque plus évoquée comme un douloureux problème. Le regard des auteurs de Sex Education témoigne d’une douceur attendrie sur les adolescents et leurs familles, qu'elles soient libertaires, religieuses, sévères ou absentes, mais sans jamais tomber dans la complaisance, le gnangnan et le parfum écœurant d’eau de rose, comme en déverse à l’envi les séries sur les ados. Recyclant avec bonheur ce qui fait le sel des premières interrogations sur les mystères de la chair : rumeurs, légendes et mythes sexuels attribués par le bouche à oreille, Sex Education se défoule sur le refoulé avec humour, intelligence, mais aussi un style littéralement percutant, les personnages se rentrent dedans, au propre comme au figuré. Elle dédramatise son sujet par le burlesque, la tchatche, sans pour autant sacrifier l’émotion ni les réflexions sur les préjugés, la pression sociale et le rôle déterminant des adultes. Les comédiens participent pleinement à la réussite de la série, notamment Asa Butterfield, qui jouait il y a 13 ans le petit Hugo Cabret de Martin Scorsese, ou Gillian Anderson, dans une interprétation savoureuse et souvent drôle de la mère du jeune homme, bien loin de son rôle dans X-Files, mais aussi la troublante Emma Mackey aux faux airs de Margot Robbie, et le drôle et émouvant Ncuti Gatwa pour ne citer qu'eux.

Sex Education est à voir ici sur Netfix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

Publié dans replay

Partager cet article
Repost0

Une comédie charmante où affleure la mélancolie

Publié le par Michel Monsay

Une comédie charmante où affleure la mélancolie

Au Havre, l’étonnante rencontre entre un juge déprimé et sa chauffeuse inculte. Sauf que la pertinente inculte et l’émouvant bourgeois ont beaucoup à apprendre l’un de l’autre. Il a la culture et la stature, elle le sourire et l’énergie malgré de cruelles réalités sociales. Prenez du fuchsia et du gris, liez-les et laissez agir : ce principe de comédie fonctionne depuis la nuit des temps hollywoodiens, et Jean-Pierre Améris, réalisateur cinéphile, ne fait pas semblant de l’ignorer. Il le revisite avec une douceur pimpante et une pointe de mélancolie dans la lumière bleutée et les lignes de fuite du Havre. Bienveillant, il s’attache à des micro détails qui dessinent une sociologie exacte, jamais hautaine, entre ceux qui maîtrisent le bon vocabulaire et les autres. La fille au presque prénom de star n’a jamais entendu parler de François Truffaut, au grand dam d’un amoureux cinéphile (Victor Belmondo, délicat). Le réalisateur use de ce fossé culturel dans toutes ses dimensions, de la honte rageuse au ping-pong verbal insolent jusqu’au déclic d’émancipation. Et, contre toute attente, c’est au tristounet M. le juge que le filme offre une dernière histoire d’amour… Après Benoît Poelvoorde qu'il a dirigé dans Les Émotifs anonymes et Famille à louer, Jean-Pierre Améris trouve en Michel Blanc un nouvel alter ego, touchant de mélancolie renfrognée, de pâleur qui ne demande qu’à reprendre des couleurs. Louane Emera ne se laisse pas impressionner et renvoie la balle avec un naturel emballant. Une jolie comédie sur des manques toujours possibles à combler.

Marie-Line et son juge est à voir ici en location pour 2,99 € ou sur toute plateforme de VOD.

Publié dans replay

Partager cet article
Repost0

Une prouesse puissante et audacieuse du grand Jacques Audiard

Publié le par Michel Monsay

Une prouesse puissante et audacieuse du grand Jacques Audiard

Drame musical sur fond de narco-trafic mexicain et de transidentité, le génial Jacques Audiard joue une nouvelle fois brillamment avec le feu. Son film est tout autant viscéral et mélo, délicat, féroce et émouvant. Les parties chantées sont magnifiques et ne paraissent jamais artificielles, comme c'est souvent le cas dans la plupart des comédies musicales. Composé par la chanteuse Camille et Clément Ducol, le travail tout en polyphonie, en scansion qui fait sonner les mots, les lie, les délie, les tord, vient se cogner avec grâce contre la mise en scène âpre de Jacques Audiard, toujours au plus près des corps. Ajoutez à cela les chorégraphies mutantes de Damien Jallet, et à l’image quelque chose explose, détonne et rend chaque minute passionnante, car toujours en équilibre. On ne sait pas ce qui est passé par la tête du jury cannois quand il a décidé de ne pas donner la Palme d’Or à Emilia Perez. Le film a néanmoins eu deux prix, celui du Jury et celui de l’interprétation féminine pour Karla Sofía Gascón, Zoe Saldaña, Selena Gomez et Adriana Paz, toutes quatre épatantes. Le cinéaste joue avec l’image de façon virtuose. Il plonge ses personnages dans des lumières tour à tour ouatées, fluorescentes ou sombres. Coupe son écran en deux, puis en trois. Fait chanter et danser ses héros au milieu de centaines de figurants. Les mélodies sont époustouflantes, les paroles vibrantes. On a l’impression que le film se réinvente continuellement, que ses coutures explosent. En s’invitant dans un genre totalement nouveau, la comédie musicale, Jacques Audiard fait la démonstration de sa capacité à renouveler son cinéma sans perdre un milligramme de son inventivité et de son goût du polar noir. Sa filmographie est composée de films inoubliables, comme Un prophète, De battre mon cœur s'est arrêté, Sur mes lèvres, ou plus récemment Les frères Sisters, Dheepan, ou De rouille et d'os. En abordant pêle-mêle et de manière frontale des thèmes aussi différents que la place des femmes dans la société, les questions de genre et les nouvelles parentalités, il fait preuve à 72 ans d'ultra-modernité. Avec son dixième long-métrage, Jacques Audiard réalise un film dément, qui nous captive, nous chavire et nous surprend de bout en bout. Espérons maintenant qu'il remporte l'Oscar du meilleur film étranger en mars prochain.

Publié dans Films

Partager cet article
Repost0

1 2 3 > >>