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Autour d’une enquête pour féminicide en Inde, un polar sociétal d’une grande force

Publié le par Michel Monsay

Autour d’une enquête pour féminicide en Inde, un polar sociétal d’une grande force

Présentée au Festival de Cannes dans la section Un certain regard, cette première fiction de la documentariste indienne Sandhya Suri est un mélange très réussi de polar sociétal et de film dossier. Classique et élégant, Santosh est puissant, son point de vue est sans cesse sur le fil, déployant sa fiction entre deux eaux. Masculin et féminin, riches et pauvres, bien et mal. Entre pouvoir ancestral et nouveaux droits acquis de haute lutte. C’est d’un combat encore inégal qu’il s’agit ici, dont les armes s’inventent et se fabriquent au fur et à mesure. Sandhya Suri déclare ne pas être une cinéaste militante. Pourtant, son film regorge de constats pointant la corruption et la violence de la police à la botte des puissants, les inégalités sociales, le sexisme décomplexé, la persécution religieuse à l'égard des musulmans et la manipulation des élites. C'est aussi un film féministe qui refuse le simplisme, et instille un grain de sable dans les rouages d’un patriarcat solidement ancré dans les mœurs. La cinéaste est dans le vrai avec cette propension à refuser les œillères, en filmant les compromissions et la rigidité d’une société de castes. Elle est dans le vrai en refusant une musique additionnelle qui viendrait souligner les émotions. Elle est surtout dans le vrai en appuyant là où ça fait mal : bakchichs institutionnalisés, mépris de classe, enquêtes bâclées, bavures. Mêlant adroitement thriller pur et drame social, Sandhya Suri réussit à exposer un instantané de la société indienne qui fait froid dans le dos.

Publié dans Films

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Que du plaisir !

Publié le par Michel Monsay

Que du plaisir !
Que du plaisir !
Que du plaisir !

N'en déplaise aux tristes sires et aux râleurs impénitents, le début des Jeux olympiques est une totale réussite à tous les niveaux. Une ferveur incroyable dans les stades et en dehors, une ambiance bon-enfant et des athlètes français en pleine forme avec 16 médailles en trois jours, dont six champions olympiques : La fabuleuse équipe de France de rugby à 7, dont tous les joueurs ont été exemplaires avec une mention particulière à Antoine Dupont, qui est définitivement le meilleur rugbyman du monde, après avoir été champion d'Europe et de France avec Toulouse cette saison il est maintenant champion olympique en ayant été une nouvelle fois étincelant. Deuxième performance énorme pour Pauline Ferrand-Prévot en VTT cross-country où elle a survolé l'épreuve de toute sa classe, en complétant un palmarès déjà époustouflant avec 15 titres de championne du monde dans différentes disciplines. Que dire de Léon Marchand, qui du haut de ses 22 ans a éblouit le monde entier en devenant champion olympique du 400 m 4 nages avec une telle aisance et en battant le record olympique de Michael Phelps (légende de la natation). Lui qui a déjà 5 titres mondiaux a de fortes chances de devenir la star de ces Jeux olympiques, puisqu'il est engagé dans trois autres courses individuelles. Hier Nicolas Gestin est devenu champion olympique de canoë slalom après une descente magistrale en surclassant la concurrence, la discipline dans laquelle Tony Estanguet a marque l'histoire avec trois titres olympiques. Pour couronner le tout Manon Apithy-Brunet est devenue championne olympique de sabre dans une finale 100% française en battant Sara Balzer. Bravo à tous ces athlètes et aux autres médaillés, vous avez été époustouflants, et n'oublions jamais tout le travail et les sacrifices pour arriver à un tel niveau. On est bien loin des sports inondés par l'argent que sont le football ou la Formule 1 pour ne citer qu'eux, ces Jeux olympiques nous procurent un bonheur infini.

Que du plaisir !
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Publié dans Chroniques

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Sublime cérémonie

Publié le par Michel Monsay

Sublime cérémonie

Un grand merci à Thomas Joly et toute son équipe pour le spectacle qu'il nous a offert. On peut désormais affirmer objectivement que nous avons les deux plus belles cérémonies de l'histoire des Jeux : Albertville avec Philippe Decouflé pour les Jeux d'hiver, et Thomas Joly pour les Jeux d'été. Bravo messieurs pour votre créativité et votre audace.

Quelques photos pour l'illustrer mais il y avait tellement d'autres moments magnifiques :

Sublime cérémonie
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Publié dans Chroniques

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L’exploration de la psyché d’une ado confrontée aux bouleversements de la puberté

Publié le par Michel Monsay

L’exploration de la psyché d’une ado confrontée aux bouleversements de la puberté

Depuis près de 30 ans, on doit au studio Pixar quelques uns des meilleurs films d'animation, même si c'est un peu moins vrai ces dernières années, de Toy story à Vice-Versa en passant par Ratatouille ou Le monde de Nemo pour ne citer qu'eux. Le premier volet de Vice-Versa, dont la sortie remonte à 2015, était une vraie réussite et avait d'ailleurs remporté notamment l'Oscar du meilleur film d'animation. Neuf ans plus tard, Vice-Versa 2 replonge dans le quotidien de Riley Andersen. La jeune fille, désormais âgée de treize ans, habite toujours à San Fransisco. Elle vit avec ses deux parents, excelle à l'école, au hockey sur glace et entretient des amitiés précieuses. Mais sa vie tranquille est soudainement bouleversée. Riley prend peur du regard des gens, snobe ses parents, réagit parfois avec violence. Autant de changements dont la cause est toute trouvée : la puberté fait sa grande entrée, et, surprise, elle arrive avec sa bande. Comme dans le premier volet, Vice-Versa 2 joue avec l'alternance entre les scènes de la vie réelle de Riley et celles de sa vie intérieure. Le film donne en effet à voir tout ce qui se passe au sein du cerveau de l'adolescente, figuré à la manière d'une tour de contrôle. Aux commandes de celle-ci : des personnages colorés donnant corps à une émotion. En y intégrant de nouvelles, les créateurs ont choisi de faire d’Anxiété l’antagoniste principale de ce nouveau film. Un choix pertinent quand on connaît l’importance croissante de cette émotion chez les jeunes et les moins jeunes. En cela, Vice-Versa 2 est plus lucide sur le monde qui nous entoure, mêlant habilement humour et émotion, même si au final il est peut-être un poil moins réussi et créatif que le premier, mais vaut néanmoins d'aller le voir.

Publié dans Films

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Un thriller social intense sur le mal-logement

Publié le par Michel Monsay

Un thriller social intense sur le mal-logement

Le réalisateur Nicolas Silhol, déjà préoccupé par le harcèlement au travail dans Corporate en 2017, observe ici la fausse bonne idée de la protection par l’occupation pour lutter contre le squat. On retrouve un personnage de femme, prise à nouveau entre le marteau et l’enclume, qui a une responsabilité très délicate et affronte des enjeux moraux. En optant pour une mise en scène clinique, ancrée dans un décorum blanc, froid, vitré, envahi par une nature sauvage qui reprend ses droits, ce polar à peine futuriste, la loi Élan a été votée à titre expérimental en 2018 et pérennisée en 2023 par la loi Anti-squat, engagé, passionnant, mais inconfortable, permet à Louise Bourgoin d'imposer un jeu alternant à l'envi l'inquiétude, la douceur et la fermeté. Elle s'y montre parfaitement à son aise. Ce film glaçant, au plus près d’une héroïne ordinaire, raconte quelques unes des dérives de notre époque. Inès, l'héroïne, est en quelque sorte la petite sœur d’Émilie, la responsable des ressources humaines incarnée par Céline Sallette dans Corporate, le premier long métrage de Nicolas Silhol. Les deux jeunes femmes se révèlent les exécutantes plus ou moins zélées d’un système néolibéral qui prospère sur la misère et sur l’exploitation des précaires par moins précaires qu’eux. Deux salariées dont la réussite professionnelle dépend de leur capacité à refouler leurs scrupules, en d’autres termes, à être inhumaines, y compris quand des collègues ou des résidents sont dans la détresse. Entre les murs d’un immeuble de bureaux déserts, quelque part en banlieue parisienne, Nicolas Silhol opère avec minutie, sans colère, sans misérabilisme et sans désespérance. Il filme la réalité brute de la pauvreté et la déshumanisation, dans une forme de polar social qui secoue.

Anti-squat est à voir ici pour 4€ en location ou sur toute plateforme de VOD.

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Romantique et flamboyant

Publié le par Michel Monsay

Romantique et flamboyant

Le Comte de Monte-Cristo est à la fois un roman d’aventures, un roman d’amour, une tragédie, un thriller, une comédie humaine et politique, et l’interaction de ces genres dégage un souffle tour à tour romantique, drôle, ironique ou effrayant. Moins frénétique et plus éloigné de la grande histoire que Les Trois Mousquetaires, ce Comte de Monte-Cristo s’accroche au drame personnel vécu par Edmond Dantès, incarné par un Pierre Niney étonnant de noirceur, dans le regard et la gestuelle, dont le personnage dans la deuxième partie de l'histoire ne vit que par la haine. Autour de Pierre Niney, dans un rôle à la mesure de ce qu’il promettait, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte ou Patrick Mille sont très justes et Anamaria Vartolomei totalement magnétique. Après avoir redonné vie, l’année dernière, aux Trois Mousquetaires, les scénaristes Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, ont récidivé avec cette nouvelle adaptation du Comte de Monte-Cristo, mais cette fois-ci ils l'ont eux-mêmes réalisée. Pour mémoire, on leur doit Le prénom, qui avait marqué les esprits il y a 12 ans au cinéma et auparavant au théâtre. Contrairement à la réalisation survitaminée de Martin Bourboulon pour Les trois mousquetaires, au dynamisme narratif, et à l’interprétation pétulante, véritable blockbuster à la française un tant soit peu éloigné de Dumas, celle de Matthieu Delaporte et d’Alexandre de La Patellière est non seulement beaucoup plus fidèle au texte d’origine, mais se présente aussi comme relevant, avec une certaine nostalgie, de la tradition du romanesque cinématographique. Un film donc fortement imprégné de certains aspects qui faisaient le charme des productions d’antan, mais qui présente aussi tous les avantages d’une réalisation moderne, une caméra beaucoup plus mobile qu’autrefois, une photographie à la palette numérique d’une précision inouïe, un rendu des décors extérieurs magistralement mis en valeur par le recours aux drones, une création très crédible des costumes d’époque, un montage percutant, des sons et bruitages d’un réalisme très travaillé. De prime abord, on se dit : rien de nouveau sous le soleil. Revenir sur un tel texte sent le réchauffé et la crise des scénarios. Or c'est tout le contraire qui se produit avec ce film épique, valorisant la dimension psychologique des personnages et d'Edmond Dantès au premier chef, en nous faisant redécouvrir ce grand classique avec le plaisir et l'ivresse de la première fois.

Publié dans Films

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Une série qui cultive le trouble plutôt que le spectaculaire en mettant en lumière les choix qui nous définissent

Publié le par Michel Monsay

Une série qui cultive le trouble plutôt que le spectaculaire en mettant en lumière les choix qui nous définissent

Le concept de mondes parallèles, c’est-à-dire de la possible existence de multiples réalités coexistant dans une autre dimension que celles que nous percevons, avant de devenir une recette fatiguée aux mains de Marvel, a, en plus d’intriguer les scientifiques les plus sérieux, donné lieu à une multitude de romans et de nouvelles de science-fiction. L’idée centrale de Dark Matter suffit à rendre intrigant son suspense, où il y est question de nos existences possibles, des choix que l’on a faits ou pas. C'est le propre de l'homme d'être curieux et de s'interroger sur tous les chemins que nous aurions pu emprunter. Jusqu'à quel point peut-on être différent de ce qu'on est ? À contrario, quels sont les traits de caractère qui constituent un socle inamovible ? Autour de ces réflexions philosophiques, la série effectue un double mouvement, élargissant sans cesse son univers tout en resserrant sa tension sur le personnage central. Il y a dans Dark Matter au moins trois films : un thriller de science-fiction, un pur délire de fantasy où l'on visite des mondes parallèles, plus ou moins éloignés du nôtre et avec parfois des paysage désolés, hostiles, miroir de nos écoanxiétés, et un drame familial. Pour incarner cette énigmatique, sombre et haletante série, qui pour une fois nous entraîne dans des réalités alternatives de la vie quotidienne et non pas pas chez des super héros, trois comédiens impeccables : Joel Edgerton, Jennifer Connelly et Alice Braga.

Dark Matter est à voir ici sur Apple Tv+ pour 9,99 € un mois sans engagement ou en profitant de l'essai gratuit.

La bande-annonce ci-dessous est en vo, mais en regardant la série sur Apple Tv+ vous aurez les sous-titres en français.

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Macron et sa clique nous prennent vraiment pour des cons

Publié le par Michel Monsay

Macron et sa clique nous prennent vraiment pour des cons
Macron et sa clique nous prennent vraiment pour des cons
Macron et sa clique nous prennent vraiment pour des cons

Publié dans Chroniques

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Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante

Publié le par Michel Monsay

Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante

L’exposition Paolo Roversi qui vient de se terminer au Palais Galliera a dévoilé 50 ans de photographies et révélé comment l’artiste s’est emparé de la mode pour créer une œuvre unique. Italien, Paolo Roversi s’installe à Paris en 1973 où il travaille pour des magazines prestigieux et collabore avec des grands créateurs. Dès ses années d’apprentissage, le choix du studio sans décor ni accessoires superflus, de la chambre grand format Polaroid, appareil à soufflet qui nécessite de travailler lentement, définit sa manière de concevoir ses photos et son esthétique. Sa signature est reconnaissable : tonalités douces et sépia des noir et blanc à la lumière du jour, ou densité et profondeur à la lumière d'une lampe torche. Pour cette rétrospective, la première pour cet artiste vivant, 140 clichés ont été réunis : portraits intenses ou évanescents en noir et blanc des fidèles comme Kate Moss, Kirsten Owen ou Natalia Vodianova, nus sublimes, clichés de mode mêlant flou et touches de couleur, qui témoignent du style du photographe aimant faire poser ses modèles en studio, jusqu'à faire naître l'émotion et créer des moments uniques. Dans son studio, le soleil n’entre pas directement, il se réverbère sur la façade blanche des immeubles en vis-à-vis, à deux pas du parc Montsouris, dans le 14e arrondissement. Cette lumière est une gaze étale dans laquelle l’Italien de Paris cisèle ses contrastes. Quand il commence à se faire un nom au panthéon de la mode parisienne, au tournant des flamboyantes années 1980, Paolo Roversi avance à contre-courant. Depuis les années 1960 de Frank Horvat, les photographes s’épanouissent en extérieur, emmènent leurs modèles dans la rue et donnent à leurs clichés des airs de documentaires sur l’époque. Dans son studio parisien, il s’invente un monde qui se défie du naturel. Les cadences infernales de la mode l’effleurent à peine, il prend le temps de l’inspiration, de la respiration, pour travailler à la chambre et étirer les temps de pose, qui parfois laissent la part belle aux flous ou aux dédoublements de silhouette. Face à la démultiplication des images, il fabrique des exemplaires uniques, singuliers, difficilement reproductibles. À 76 ans, il travaille moins aujourd’hui, en retrait toujours, très loin du tourbillon, mais avec la même curiosité et le même enthousiasme. Cette très belle exposition aura permis de mieux connaître le travail de ce grand portraitiste.

Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
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Publié dans Expos

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Derrière un bel humour décalé, une réflexion aiguisée sur le couple, le désir d’enfant et l’amour

Publié le par Michel Monsay

Derrière un bel humour décalé, une réflexion aiguisée sur le couple, le désir d’enfant et l’amour

Ann Sirot et Raphaël Balboni, cinéastes belges à qui l'ont doit Une vie démente, un premier long-métrage aussi touchant que drôle, signent ici une comédie farfelue sur un jeune couple prêt à tout pour avoir un enfant. Insolite et joyeusement incorrect. Un mystérieux syndrome, dit « des amours passées », bloque la fertilité. Pour le surmonter, une seule solution, extravagante et dangereuse : Rémy et Sandra doivent recoucher, une fois avec chacun de leurs ex. Il s’agit là de questionner la norme hétérosexuelle qui régit et limite la liberté des couples. Avec ce paradoxe cocasse : pour fonder une famille, aboutissement consensuel de l’amour conjugal et de l’exclusivité sexuelle, les deux tourtereaux devront aller voir ailleurs. Nous voilà bien loin de la fiction à la française où les amants se plaisent à refaire le récit amoureux dans d’interminables tirades. Fidèle à son esthétique minimaliste, le couple de réalisateurs multiplie les astuces de mise en scène pour dédramatiser les infidélités du couple. Les scènes d’amour sont filmées comme des scènes de danse burlesques où la nudité n’est jamais sexualisée mais symbolique. Les répercussions de cette expérience absurde ne manqueront pas de redistribuer les cartes du tendre et d’interroger tout le monde sur ses propres désirs, tabous et transgressions. La touchante Lucie Debay et Lazare Gousseau occupent le devant de l’écran avec une joie quasi contagieuse. Ils débordent de gaité, tout en évoquant avec une très grande subtilité des sujets plus sombres qui peuvent traverser le couple. Sans oublier des personnages secondaires épatants, interprétés notamment par Nora Hamzawi et Florence Loiret-Caille. Derrière ce conte cocasse et moins léger qu’il ne paraît, Ann Sirot et Raphaël Balboni confirment leur talent de conteur dans un style frais et inimitable.

Le syndrome des amours passées est à voir ici pour 4 € en location ou sur toute plateforme de VOD.

Publié dans replay

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