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Formidable Julia Simon

Publié le par Michel Monsay

Formidable Julia Simon
Formidable Julia Simon
Formidable Julia Simon

À 26 ans, la biathlète française Julia Simon est devenue ce dimanche, pour la première fois de sa carrière en course individuelle, championne du monde de biathlon sur la poursuite (10 km) à Oberhof en Allemagne. C'est la consécration d’un hiver où elle est leader du classement général de la Coupe du monde et a pris désormais une nouvelle dimension. Ce titre a été acquis au prix d’une folle remontée, Julia Simon, partie en dixième position, devait combler plus d’une minute de retard sur la tête de la course : Pour l'épreuve de la poursuite, les biathlètes s’élancent avec les retards enregistrés sur la gagnante du sprint qui s'est déroulé deux jours avant. La Savoyarde a accompli cet exploit grâce à sa rapidité sur les skis et un tir presque parfait (19/20). Il lui reste deux courses individuelles et deux relais lors de ces championnats du monde pour continuer de nous faire vibrer et nous éblouir par son talent.

Ci-dessous un résumé de la course :

Formidable Julia Simon
Formidable Julia Simon
Formidable Julia Simon

Publié dans Chroniques

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Une symphonie en Cate majeure

Publié le par Michel Monsay

Une symphonie en Cate majeure

Réalisateur rare à qui l'on doit deux très bons films, In the bedroom et Little children, Todd Field signe avec TÁR un grand film symphonique, inclassable et inquiétant, porté par une composition magistrale de Cate Blanchett. Nulle autre n’aurait pu incarner avec cette prestance, ce niveau de précision et de férocité un tel personnage. Elle interprète une cheffe d’orchestre, tout autant magnétique, fascinante, admirable qu’orgueilleuse, manipulatrice et méprisable. Elle habite son rôle avec une grâce et une force immenses, jouant autant sur la voix, les costumes, le pas, les mimiques du visage et du corps, que les dialogues où se mêlent subtilement les non-dits et la cruauté. Elle incarne une sorte de monstre de génie et de détestation qui n’a jamais peur d’humilier ses élèves et de réduire à rien ceux qu’elle cherche à écarter de son destin hors norme. En même temps, Lydia TÁR est aussi une femme perturbée, touchante, qui ne parvient pas à se départir de sa sensibilité et de la lutte qu’elle mène depuis toujours pour parvenir à un art pur, immense, profondément inscrit dans sa chair et sa vie. La puissance naturelle et sidérante de son interprétation lui a déjà valu le Prix d'interprétation à la Mostra de Venise et un Golden Globe, en attendant peut-être le troisième Oscar de sa carrière. TÁR est un film impitoyable, incommode mais heureusement exigeant. De cette exigence que l’on a vu disparaître dans le cinéma d’auteur américain, égaré en postures morales et manichéisme facile. Le film commence à la façon d'un documentaire sur le monde de la musique classique, l'exigence, la quête de perfection. Puis, doucement, il se laisse contaminer par un venin plus inquiétant, et à l'impressionnante lumière crépusculaire du directeur de la photo Florian Hoffmeister, s'ajoute un fascinant travail sonore. D’emblée, ce qui frappe, c’est la singularité de la mise en scène, sa rigueur, son austérité, sa composition en longs plans d’une netteté chirurgicale, dans une palette glaçante, mortuaire, entre le noir et le gris. On comprend que Todd Field va nous emmener loin, très loin. C'est aussi un film qui montre comment la création et le talent, le pouvoir et ses abus n’ont ni sexe ni genre. Remarquable sur bien des plans, TÁR est un film froid et contrôlé à l’image de son héroïne, avec une cohérence entre le fond et la forme, propre aux très grandes œuvres.

Publié dans Films

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Magistral, cruel, flamboyant

Publié le par Michel Monsay

Magistral, cruel, flamboyant

Babylon est un film jouissif, excessif, énorme, féroce, constitué d’une multitude de références et d’une mise en abyme perpétuelle. Sexe et amour, drogue et sobriété, égo et altruisme, créativité et trahison sont au cœur de Babylon, mais c'est est avant tout un film sur l’image, sur le son, sur la musique, et sur son rapport à ces éléments. En situant son film au passage du cinéma muet au parlant, le génial Damien Chazelle continue à explorer son obsession pour la relation entre l’image et le son, et la nature du jazz. En huit ans, ce cinéaste franco-américain nous a époustouflé en quatre films : Whiplash, La La Land, First man - Le premier homme sur la lune, et maintenant Babylon. On ne peut qu’être fasciné et transporté par ce qui explose à l’écran, cette frénésie contrôlée au millimètre près, et par la maîtrise du montage. Le sens du rythme de Damien Chazelle, et son sens du silence, sont tout simplement stupéfiants et démontrent, minute après minute, séquence après séquence, le pouvoir de l’image et du son, à travers leur présence, leur absence, leur décalage. Babylon en met plein la vue, plein les oreilles, plein le cerveau, plein le cœur et l’âme. Damien Chazelle y explore la place du cinéma dans une société à la dérive, qui en découvre les balbutiements et la magie. Il fait merveille en jouant avec les méthodes utilisées à l’époque : peu d’effets spéciaux, beaucoup de figurants, un tournage en 35 mm et en Cinémascope, et de la déraison à revendre. Le cinéaste entraîne le spectateur dans une folle sarabande où, avec une créativité sidérante, il reconstitue les tournages homériques de l'époque, les fêtes démentes où des éléphants sont conviés sur la piste de danse, et les coulisses mal famées d'une industrie où les coups bas et les drames sanglants sont légion. Babylon est aussi un film flamboyant sur les oubliés de l’histoire, ceux qui ont essuyé les plâtres pour que d’autres récoltent les lauriers. On y retrouve toute l’ambiguïté déchirante du cinéma de Damien Chazelle, qui reproduit dans un mouvement nostalgique une sorte d’émoi de la première fois, mais pour mieux capturer un désenchantement. Dans des superbes plan-séquences, il chorégraphie ses acteurs, tous épatants, et sa caméra avec virtuosité, et confirme qu'il est bien actuellement l'un des cinéastes les plus passionnants et les plus doués. Ce film dément et courageux, qui regarde Hollywood droit dans les yeux pour en scruter les abîmes et la lumière, est une superbe déclaration d'amour au cinéma.

Publié dans Films

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Sacré champion

Publié le par Michel Monsay

Sacré champion
Sacré champion
Sacré champion

Alexis Pinturault l’a fait ! Le Français est devenu champion du monde du combiné alpin (une manche de Super-G et une de slalom) pour la deuxième fois de sa carrière. Chez lui, à Courchevel, où le skieur de 31 ans a fait ses armes, il a répondu présent sur la piste le jour J alors qu'il n'était pas favori et que son début de saison n'était pas très bon, en remportant avec classe le super-G le matin, avant de conserver son avance à l’issue du slalom, devant deux Autrichiens, Marco Schwarz, champion du monde du combiné en 2021, et Raphael Haaser. Après quasiment deux saisons en dents de scie, ce titre relance la carrière du Savoyard, forte de 75 podiums en Coupe du monde dont 34 victoires, trois médailles olympiques et sept médailles mondiales. Très polyvalent, il est aussi le troisième skieur français après Jean-Claude Killy et Luc Alphand à avoir remporté lors de la saison 2020-21 le gros globe de cristal, qui récompense le vainqueur du classement général de la coupe du monde toutes disciplines confondues. Alexis Pinturault a le plus grand palmarès du ski français.

Voir ci-dessous des extraits de ses deux courses d'hier qui lui ont permis d'être champion du monde :

Sacré champion
Sacré champion

Publié dans Chroniques

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La parole du peuple

Publié le par Michel Monsay

La parole du peuple

Pour le premier jour des débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, la figure de la lutte victorieuse des femmes de ménages de l’IBIS Batignolles, Rachel Keke, a relayé avec force les témoignages de personnes qui exercent au quotidien un travail pénible. Ayez la décence de l'écouter mesdames et messieurs les députés macronistes, qui pour certains affichaient de l'indifférence voire de l'arrogance.

Publié dans Chroniques

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L’amour à l’épreuve du voyage dans le temps

Publié le par Michel Monsay

L’amour à l’épreuve du voyage dans le temps

De Sherlock à Doctor Who, le scénariste britannique Steven Moffat adore voyager dans le temps. Il en a fait sa spécialité. C’est aussi un grand romantique. Ces deux obsessions romanesques se retrouvent parfaitement conjuguées dans sa nouvelle série, The Time Traveler’s Wife, tiré du roman Le temps n’est rien qui détricote les codes de la romance. L’ouvrage de l’Américaine Audrey Niffenegger avait déjà été adapté sans finesse au cinéma, Steven Moffat redonne à cette idylle surnaturelle sa mélancolie existentielle d’origine. Pour tous ses ressorts fantastiques et dramatiques, les six épisodes de The Time Traveler’s Wife offrent une plongée psychologique émouvante et authentique des tiraillements amoureux. La série prend beaucoup de plaisir à déconstruire la chronologie du coup de foudre, et passe brutalement du rire au tragique. Elle capture la fascination dangereuse de la nostalgie et dessine un rare éloge de la force et de la sincérité du présent. Habilement architecturée, cette minisérie est une délicate réflexion sur le couple, l'indépendance affective et les métamorphoses intérieures, dans un mélange d’humour, de suspense, de tragédie et de romantisme, incarné de manière touchante par les deux interprètes principaux, Rose Leslie et Theo James.

The time traveller's wife est à voir ici pour 10,99 €, un mois d'abonnement sans engagement à OCS et profiter ainsi de tout le contenu de leur catalogue.

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Une très belle histoire de famille doublée d'une lettre d'amour pour l'animation en volume par un génial artisan

Publié le par Michel Monsay

Une très belle histoire de famille doublée d'une lettre d'amour pour l'animation en volume par un génial artisan

Alain Ughetto redonne vie et éclat à des existences supposées minuscules parmi la masse des 25 millions d’Italiens émigrés en Europe au XXe siècle, ayant fui la misère et le fascisme, dont beaucoup ont construit nos infrastructures. Prix du Jury au Festival d'Annecy, l'équivalent de Cannes pour l'animation, Interdit aux chiens et aux Italiens est de ces films au charme inné, faits de bric et de broc, d’inspiration constante et d’intentions claires, loin des films d'animation américains aux images de synthèse lisses et souvent sans intérêt. A 72 ans, Alain Ughetto après s'être cherché en ayant été manœuvre, prothésiste dentaire et documentariste, s'est trouvé avec l'animation et a réalisé plusieurs courts-métrages, dont La Boule (récompensé en 1985 d’un César), et un long-métrage, Jasmine en 2013, qui racontait son histoire d’amour avec une Iranienne, à Téhéran, à la fin des années 1970. Après neuf ans de travail, Interdit aux chiens et aux Italiens, tourné image par image, retrace l’histoire de ses grands-parents italiens, partis du Piémont au début du XXe siècle pour s’installer en France. Il s’agit en fait de transmettre une double histoire : celle, individuelle, d’une famille pauvre, avec ses rares bonheurs et ses nombreuses épreuves intimes, et celle de l’Europe, avec ses deux guerres mondiales et les pérégrinations forcées de ses habitants. Le sens du devoir est omniprésent dans le récit, tandis que le jeu et la créativité sont des enjeux centraux de la mise en scène. L’amusement vient de la constitution du décor, recyclage d’aliments et objets ayant ponctué le quotidien des Ughetto. Dans Interdit aux chiens et aux Italiens, on grimpe dans des arbres en brocolis, on vit dans des maisons en cartons, en morceaux de sucre ou en courges. On se déplace dans des reproductions de trains et bateaux. Poétiser l’environnement et les actions de trois générations d’une même famille est certainement une manière pour Alain Ughetto de redonner à sa lignée l’innocence et la joie dont elle a été privée. Une main, celle d’Alain Ughetto, s’immisce régulièrement dans le champ, comme un personnage à part entière, pour tendre un outil à l’un de ses aïeuls, l’aider ou le questionner. Le film devient ainsi un témoignage rare sur l’art du cinéma d’animation, le geste bricoleur (hérité du grand-père) et le rapport intime entre la créature et son créateur. Pétri d’une poésie constante, traversé d’un humour italien qui donne à la tragédie une forme plus douce, le film offre une véritable matière aux souvenirs.

Publié dans Films

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L'innocence bafouée

Publié le par Michel Monsay

L'innocence bafouée

Plus de vingt ans après les faits, Agnès Pizzini et Olivier Ayache-Vidal reconstituent dans un très bon docu-fiction, avec beaucoup d’habileté et de tact, ce terrible fiasco judiciaire et montrent comment il a brisé l’existence de trop nombreux innocents. La force de leur film repose sur la qualité de la narration (la partie d'Agnès Pizzini) et sur un dispositif singulier (la trouvaille d’Olivier Ayache-Vidal) qui échappe aux clichés du genre. Des reconstitutions - vie quotidienne chez le couple Delay-Badaoui à la cité HLM de la Tour du Renard, interrogatoires chez le juge d’instruction, notamment - ont été filmées dans un décor dans lequel sont invités quelques-uns des treize acquittés : le prêtre-ouvrier Dominique Wiel, Daniel Legrand, Thierry Dausque, l’huissier Alain Marécaux. Ils y rencontrent les comédiens qui jouent leur rôle et ce face-à-face troublant met en relief le côté irrationnel du naufrage judiciaire. A propos de Thierry Dausque, cet habitant de la Tour du Renard qui a injustement passé 1178 jours derrière les barreaux, c’est l’acquitté qui a subi la plus longue détention provisoire, son témoignage devant la caméra est bouleversant. De même que celui d'Alain Marécaux. Par opposition, celui de Didier Beauvais laisse pantois. Ce magistrat présidait la chambre d’instruction de Douai, l’organe de contrôle qui a obstinément validé la procédure du juge Burgaud, alors qu’elle partait en vrille de manière évidente et qu’il suffisait de lire certains procès-verbaux à tête reposée pour s’alarmer. Burgaud, ce minable petit monsieur qui n'est jamais sorti de son bureau, malgré les sollicitations des avocats, pour essayer d'aller comprendre sur les lieux ce qui s'était passé. Enfermé dans sa tour d'ivoire et refusant qu'on lui adjoigne un autre magistrat. Des policiers de Lille tentèrent, en vain, d’arrêter le train fou. On constate que Didier Beauvais ne regrette rien, ou si peu, et cela suscite l’effroi voire le dégoût. Que la justice soit indépendante, cela est normal, mais que des magistrats comme Burgaud, Beauvais ou le procureur de Boulogne sur mer, Gérard Lesigne, soient aussi incompétents et s'en sortent sans aucun dommage après avoir bousillé des vies, c'est inadmissible et contribue à ce que les gens ne croient plus en la justice. En quatre épisodes troublants, L'affaire d'Outreau se montre déroutant et intelligent dans sa façon de mobiliser tout à la fois les langages du documentaire, du cinéma, de la série télé et du théâtre pour toucher au fond du dossier et renouveler notre compréhension de l’affaire. Le temps qui passe n’atténue pas la sidération : plus de vingt ans après le déclenchement de cette affaire, on ressort effaré et nauséeux après le visionnage de la série, accablé par les horreurs qu’ont subies les enfants du quartier de la tour du Renard (douze ont été reconnus victimes de viol et d’agression sexuelle), comme par l’épreuve qu’ont traversée les adultes innocents mis en cause, certains ont passé plus de trois ans en prison pour rien, sans parler du regard des autres, les insultes,... Par sa grande originalité formelle, sa rigueur au niveau de la reconstitution, la réussite de cette série repose aussi sur la possibilité donnée aux victimes d’intervenir dans les scènes, de répondre à la fiction qui les a broyées, ce qui leur permet symboliquement de retrouver leur dignité.

L'affaire d'Outreau est à voir ici ou sur le replay de France 2 de votre télé.

Publié dans replay

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Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux

Publié le par Michel Monsay

Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux

La Bibliothèque nationale de France a mis en lumière le travail de Françoise Pétrovitch, à travers une exposition, qui vient de se finir, dédiée à son œuvre graphique et imprimée. A 58 ans, cette figure majeure de la scène artistique contemporaine est exposée dans les musées, centres d’art et galeries du monde entier (Manille, Hong Kong, Palerme, Kiev, Hambourg, Gand, Belgrade, Monaco, Salzbourg, Daejeon, Jakarta, Chodorowicz, Maastricht, Reykjavík, Berlin, New York, Paris, Bruxelles…). Depuis ses premières gravures à la fin des années 1980 jusqu’aux recherches les plus récentes, l’œuvre protéiforme de Françoise Pétrovitch questionne avec autant de subtilité que d’acuité l’univers de l’enfance et de l’adolescence, la féminité ou encore l’intimité. Naviguant entre intériorité et extériorité, inquiétude et légèreté, force et fragilité, l’artiste interroge les façons d’être au monde. Son trait singulier sillonne l’entre-deux et raconte la dualité des existences. La BnF a présenté une centaine de pièces emblématiques de son œuvre graphique : estampes, livres d’artistes, dessins et croquis, de formats et de techniques variés. Aux côtés du dessin, de la sculpture, de la céramique et de la peinture, l’estampe constitue un espace de recherche essentiel dans la pratique de Françoise Pétrovitch. Dotée d’une folle inventivité, ses œuvres, souvent délicates, donnent à voir aussi bien des adolescent(e)s dans des poses modernes, figures fragiles et interrogatives à peine esquissées sur le grain du papier, qu’un monde plus enchanté fait d’animaux et de visions oniriques. Cette belle exposition a permis de découvrir une artiste à l'univers singulier entre angoisse et merveilleux, dans lequel cohabitent humour et gravité, force et vulnérabilité à travers des cadrages audacieux, mais aussi une subtilité des couleurs et des transparences.

Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux
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Un univers onirique, sensuel, ludique, ambivalent et mystérieux

Publié dans Expos

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