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Un drame social à travers les yeux d'un enfant

Publié le par Michel Monsay

Un drame social à travers les yeux d'un enfant

Avec beaucoup de soin et de justesse, le cinéaste Jérôme Bonnell, dont on avait beaucoup aimé notamment "Le temps de l'aventure" avec déjà Emmanuelle Devos, s’essaie à la série avec un polar rural attachant filmé à travers les yeux d’un enfant, témoin de la violence des adultes. En l’occurrence plutôt une minisérie, puisqu'il n'y a que trois épisodes,  qui est à la fois originale, étrange et intrigante, en mêlant habilement thriller, drame intimiste et récit initiatique relevé par une touche de comédie. En reprenant certains codes du suspense criminel en huis clos, où tout le monde peut être suspect, Jérôme Bonnell brosse un portrait inquiétant d’une communauté en crise économique et émotionnelle. Dans ce thriller pas comme les autres, baigné de lumière, le ressenti l'emporte sur l'action, le cinéaste explore à nouveau finement l'intime, et on le ressent dans l'épaisseur des personnages qui ne sont jamais limités à une seule note, mais aussi dans le talent des comédiens y compris le jeune garçon à les interpréter, tous très bien dirigés par le réalisateur. Même si l'on est loin ici des serial killers machiavéliques que l'on retrouve dans beaucoup de séries policières, le suspense n'en est pas moins bien mené, on découvre que derrière la douceur du lieu se cachent bien des secrets, les fausses pistes ne manquent pas et l'inquiétude sourd progressivement. Au-delà de l'intrigue, l’histoire se joue aussi sur les routes qui serpentent entre les champs de tournesol, dans le salon où le jeune garçon de 10 ans boit des grenadines en écoutant et espionnant les adultes, et qui derrière son regard immense vit ses premiers émois et contemple, tour à tour fasciné et terrifié ce qu'il découvre. Une minisérie qui prend son temps sans jamais nous ennuyer, dont la délicatesse de l'écriture et la construction scénaristique en font une une troublante chronique rurale tissée de douceur et de cruauté mêlées.

A louer ici sur Canal Vod pour 4,99 € les trois épisodes.

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Vibrant hommage à une actrice lumineuse

Publié le par Michel Monsay

Vibrant hommage à une actrice lumineuse

Ce portrait en forme de lettre, d’une mère, Nadine Trintignant, adressée à sa fille Marie, morte il y a dix-huit ans, tuée sous les coups de Bertrand Cantat, est bouleversant car il met en lumière le magnétisme et le talent de Marie Trintignant, les séquences sordides des JT rapportant son assassinat restent heureusement hors champ. Impossible d'oublier cet été 2003 et cette terrible nouvelle annonçant la mort de Marie Trintignant à 41 ans, actrice tant aimée, de "Série noire" d'Alain Corneau à "Comme elle respire" de Pierre Salvadori en passant par "Betty" ou "Une affaire de femmes de Claude Chabrol, assassinée par le leader charismatique du plus grand groupe de rock français, Noir Désir, que l'on aimait tout autant mais qui par ce geste inqualifiable est redescendu tout en bas de notre estime, et comme Nadine Trintignant, on ne lui pardonnera jamais. Ce très beau documentaire n'est en aucun cas un règlement de compte, mais plutôt une ode à Marie qui revient sur son parcours, rendu presque invisible par sa disparition tragique. Extraits de films, de pièces de théâtre, coulisses de tournages, archives familiales, la complicité avec Jean-Louis, de nombreuses interviews,  où Marie Trintignant est si belle, si désarmante de naturel, que l'on ressent un double sentiment, à la fois un bonheur infini de la revoir et de découvrir des images inconnues, mais aussi une grande tristesse.

A voir ici ou sur l'application Arte de votre télé ou ci-dessous.

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Une réflexion sensible et très réaliste sur la fin de vie

Publié le par Michel Monsay

Une réflexion sensible et très réaliste sur la fin de vie
Une réflexion sensible et très réaliste sur la fin de vie
Une réflexion sensible et très réaliste sur la fin de vie
Une réflexion sensible et très réaliste sur la fin de vie
Une réflexion sensible et très réaliste sur la fin de vie

Directeur associé du National theatre de Londres et artiste associé du théâtre de l'Odéon, le dramaturge et metteur en scène anglais de 36 ans, Alexander Zeldin, présente sa première pièce en français après une trilogie très remarquée sur les inégalités sociales. Pour cette nouvelle création, il s'est largement inspiré de son histoire personnelle et un peu du roman de James Agee, "Une mort dans la famille", pour évoquer une période marquante de son adolescence, lorsqu'à 15 ans son père meurt, et sa grand-mère emménage dans la maison familiale avant qu'elle ne soit placée dans un Ehpad un an plus tard. Il souhaitait ainsi aborder la fin de vie et la mort dans une fiction théâtrale, sujet tabou dans notre société, et comme il l'explique : « Refuser de regarder la mort, c’est refuser de voir certaines choses de la vie ». A son habitude, Alexander Zeldin s'est renseigné sur le terrain, en partant à la rencontre d'infirmières, aides-soignantes ou auxiliaires de vie dans des Ehpad d'Île-de-France afin de décrire fidèlement la réalité. A l'image de Maurice Pialat, Abdellatif Kechiche ou Ken Loach, auquel il est souvent comparé, ce qui nous fascine chez Alexander Zeldin est cette capacité à recréer minutieusement le réel, sans filtre, et de ce fait nous bouleverser par cette justesse dérangeante dans un premier temps mais qui s'avère très touchante au fil de la pièce. En mêlant acteurs professionnels, tous excellents, et des amateurs qui leur donnent parfaitement le change dans des rôles secondaires, il confirme sa pratique artistique en créant une alchimie inhabituelle qui évite les habitudes de jeu et apporte fraîcheur et vérité. Le théâtre d'Alexander Zeldin a un rôle primordial à jouer dans notre compréhension du monde, par sa puissance il nous questionne sur des sujets que l'on veut éluder, ne pas regarder en face, et parvient à nous les faire ressentir comme naturels, à nous émouvoir, et dans cette pièce à nous aider à affronter la mort, la vieillesse et comprendre ce que cela peut nous apprendre sur la vie.

"Une mort dans la famille" est à voir au théâtre de l'Odéon Berthier jusqu'au 20 février.

Publié dans Théâtre

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Lumière du soir sur le style Renaissance italienne

Publié le par Michel Monsay

De la terrasse de la superbe villa Ephrussi de Rothschild, un bout de Méditerranée.

Lumière du soir sur le style Renaissance italienne

Publié dans Photos

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Aussi navrant que ça !

Publié le par Michel Monsay

Aussi navrant que ça !

Se sont-ils concertés pour rivaliser de bêtise et d'égo pitoyable à ce point-là ? Le spectacle qu'ils donnent est pathétique, et une fois de plus privera la gauche et les écologistes d'un candidat au deuxième tour. Nous sommes devenus la risée de la classe politique, bravo à vous et surtout ne changez rien ... Ou plutôt s'il vous reste une once d'intelligence, mettez-vous d'accord autour d'une candidature unique, vous avez tous à peu près les mêmes valeurs et les mêmes projets, en faisant un petit effort vous devriez y arriver ! L'espoir fait vivre ...

Publié dans Chroniques

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