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Que justice soit faite

Publié le par Michel Monsay

Que justice soit faite

Ce dessin de Chapatte en dit long. Que tous ces soi-disant hommes d'église soient jugés pour leur crime et que l’Église entame une réforme dont elle a besoin depuis bien longtemps.  216 000 personnes aujourd’hui majeures auraient été agressées par un prêtre ou autre responsable religieux alors qu’elles étaient mineures. Le chiffre monte à 330 000 si l’on inclut les victimes de laïcs liés à l’Église catholique (catéchistes, encadrants scolaires ou de mouvements de jeunes, etc.). Depuis 1950, entre 2 900 et 3 200 prêtres, diacres et religieux nommément connus ont, de manière établie, infligé des violences sexuelles à des mineurs (très majoritairement) ou à des majeurs vulnérables (principalement des religieuses, mais aussi des séminaristes). Jusqu’aux années 2000, l’Église a manifesté une indifférence complète et même cruelle à l’égard des personnes ayant subi des agressions. Et très souvent, a préféré se protéger du scandale que protéger les victimes. En les incitant au silence. En niant leur parole. En isolant les agresseurs plutôt que de les juger. En les déplaçant géographiquement plutôt que de les sanctionner. Jusque dans les années 1990, l’Église a majoritairement traité ces affaires sur le mode de la dissimulation. Parfois, on déplaçait simplement un prêtre d’une école à une autre, à 20 kilomètres de là. « II faut se départir de l’idée que les violences sexuelles de l’Église ont été éradiquées, que le problème est derrière nous », a insisté le président de la commission, Jean-Marc Sauvé, en soulignant que si les violences ont diminué entre 1970 et 1990, elles ont cessé de décroître depuis. « Messieurs, vous êtes une honte pour notre humanité. Vous devez payer pour tous ces crimes. », tels sont les mots prononcés par l'une des victimes. C'est le minimum que l'on pourrait faire pour rendre justice aux 330 000 victimes. Rappelons que ces crimes ont été commis dans une institution censée promouvoir la dignité humaine et la protection des plus vulnérables. Quelle abomination !

Publié dans Chroniques

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Admirable Robert Badinter

Publié le par Michel Monsay

Admirable Robert Badinter

Durant 45 minutes, Robert Badinter, invité exceptionnel de l'émission C ce soir, délivre à 93 ans une parole rare et si précieuse d'une remarquable lucidité sur la peine de mort, la responsabilité de Pétain et de Vichy sur le sort des juifs, la laïcité comme synonyme de liberté, égalité et fraternité, mais aussi son histoire personnelle. Le vieux lion rugit toujours dès lors qu'on le lance sur des sujets qu'il porte en lui viscéralement, et c'est remarquable d'intelligence et d'humanité. Merci Monsieur Badinter d'avoir existé et de continuer à porter ces valeurs qui sont le socle de notre démocratie, sans jamais vouloir tirer la couverture. Si seulement les politiques pouvaient prendre exemple, et toutes les personnes qui se laissent berner par des discours démagogiques et dangereux pouvaient écouter vos paroles lumineuses et essentielles.

L'entretien est à voir ici ou sur le replay de France 5.

Publié dans replay

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Ecoutez Ruquier, bon sang de bon Dieu !

Publié le par Michel Monsay

Ecoutez Ruquier, bon sang de bon Dieu !

Voir la petite intervention de Laurent Ruquier ici. Si seulement les cinq concernés pouvaient l'écouter ...

Publié dans Chroniques

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Une œuvre puissante et dérangeante

Publié le par Michel Monsay

Une œuvre puissante et dérangeante

Le cinéaste belge de 46 ans, Joachim Lafosse, a l'habitude de porter à l'écran les difficultés des couples, voire même leur désintégration, que ce soit dans "A perdre la raison", avec Emilie Dequenne et Tahar Rahim, ou "L'économie du couple" avec Bérénice Béjo et Cédric Kahn. Dans "Les intranquilles", on retrouve cette atmosphère suffocante qui existaient déjà dans les deux films précités et que le réalisateur parvient à créer ici avec des plans très serrés sur les visages, en suivant les personnages caméra à l'épaule dans un mouvement perpétuel, en les isolant de leur environnement, pour être au plus près du malaise qui va s'installer au fil de l'intrigue. Joachim Lafosse excelle dans ce cinéma de la destruction. Dès les premières minutes de son long-métrage, il installe une tension qui ne quittera plus le récit jusqu’à la fin. L'histoire qu'il nous raconte agit telle une déflagration, grâce à une mise en scène à la fois frontale et pudique et l'interprétation exceptionnelle de Damien Bonnard et Leïla Bekhti. Mélodrame à la beauté sans apprêts et à la sensibilité à vif, « Les Intranquilles » avancent comme une chorégraphie de regards déchirante, où Joachim Lafosse épouse le point de vue inquiet, puis perdu du personnage féminin. Puisant dans son histoire personnelle, son père était bipolaire, Joachim Lafosse signe un drame rigoureux et d’une grande sobriété, qui à la fois bouleverse et met mal à l'aise devant la complexité de cette maladie.

Publié dans Films

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Il n'a jamais été aussi beau

Publié le par Michel Monsay

Il n'a jamais été aussi beau

C'est le dernier geste d'amour de Christo pour une ville où il se réfugia en 1958, fuyant la Bulgarie communiste. Décédé en mai 2020, l'artiste n'a pas pu voir l'accomplissement de sa dernière grande œuvre. Ce paquet-cadeau posthume a été apporté sur un plateau d’argent, il a en effet été entièrement autofinancé et orchestré par la structure de Christo. Tout le financement, qui avoisine les 14 millions d’euros, a été assuré, comme à son habitude, par des fonds propres, grâce à la vente de dessins, de maquettes et d’œuvres historiques auprès de ses galeristes habituels, mais aussi grâce à une vente exceptionnelle organisée par Sotheby’s en septembre.  La question de la liberté est au cœur de l’œuvre de Christo et Jeanne-Claude. D’où l’autofinancement, mais aussi le fait que chacun puisse venir voir l’installation. C’est gratuit, ouvert à tous, on peut même la toucher. Christo et Jeanne-Claude n'ont presque jamais voulu charger leurs œuvres d'un message, si ce n'est la liberté. Celle qui dit que toute interprétation est légitime et conduit des inconnus à débattre d'art au coin d'une rue. Celle qui les a amenés à toujours refuser subventions publiques ou sponsors privés : « Parce que les œuvres sont liées à la liberté, personne ne peut les acheter, personne ne peut les posséder" disait Christo. Merci à Christo et Jeanne-Claude pour ce magnifique empaquetage, généreux et populaire, qui nous a fait redécouvrir durant deux semaines l'Arc de triomphe, pour en magnifier le gigantisme et en épurer les lignes.

C'est aujourd'hui le dernier jour pour admirer ce chef-d'oeuvre de l'art nomade.

Publié dans Photos

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Entre Charlie et Libé, les dessins de Coco sont toujours aussi drôles

Publié le par Michel Monsay

Entre Charlie et Libé, les dessins de Coco sont toujours aussi drôles

Publié dans Chroniques

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Témoignage poignant de Pierre-Henri Teitgen

Publié le par Michel Monsay

Témoignage poignant de Pierre-Henri Teitgen

Quand un grand résistant raconte l'horreur de la collaboration. Une minute trente glaçante à voir ci-dessous :

Publié dans Chroniques

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