On va droit dans le mur et personne ne réagit !

Publié le par Michel Monsay

On va droit dans le mur et personne ne réagit !
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On va droit dans le mur et personne ne réagit !

L’échec, dimanche 1er décembre, des négociations sur le premier traité international contre la pollution plastique est une catastrophe écologique de plus. Après deux ans de discussions, les délégations de cent soixante-quinze nations réunies à Busan, en Corée du Sud, ont buté sur le refus de plusieurs pays producteurs de pétrole (dont l’Arabie saoudite, l’Iran et la Russie) de limiter la production de plastique vierge issu de l’or noir. Leurs dirigeants prétendent qu’il suffirait de mieux organiser la collecte des déchets et leur recyclage pour résoudre le problème. Mais le volume de plastique neuf sortant des usines est aujourd’hui si énorme qu’il est impossible de le recycler en totalité. Dans certains pays du Sud, il n’existe même pas de filière de recyclage. De plus, le prix du polymère vierge est plus bas que celui du recyclé : en l’état, le système n’est pas viable économiquement. On assiste donc à une véritable « plastification » du monde. La seule solution consiste à tarir la source de la pollution en réduisant fortement la production. Mais les nations pétrolières et les industriels de la pétrochimie comptent sur le plastique pour s’assurer un débouché face à la baisse de la consommation entraînée par l’électrification des véhicules à moteur. L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) s’attend ainsi au triplement de la production d’ici à 2060. Et à une augmentation équivalente de la pollution, alors que celle-ci atteint déjà des niveaux inacceptables. Ce matériau n’est pas seulement dangereux par sa fragmentation en petites particules, mais aussi par sa composition : de nombreux plastiques contiennent des additifs chimiques toxiques qui empoisonnent peu à peu les océans. Tout n’est pas perdu, puisque les discussions sur un nouveau traité devraient reprendre en 2025. Mais, sans une forte mobilisation des citoyens, des médias et des responsables politiques, elles risquent d’aboutir à un nouvel échec. Je sais bien qu'il faut toujours garder espoir, mais devant tant d'inaction, de cynisme et de mesures inverses à ce qu'il faudrait faire aussi bien pour les plastiques, que d'un manière générale pour l'environnement et la biodiversité, on a clairement le sentiment que tout le monde s'en fout et en premier lieu ce guignol de Macron qui ne comprend rien à rien et favorise toujours les mêmes.

Publié dans Chroniques

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