L’exploration de la psyché d’une ado confrontée aux bouleversements de la puberté
Depuis près de 30 ans, on doit au studio Pixar quelques uns des meilleurs films d'animation, même si c'est un peu moins vrai ces dernières années, de Toy story à Vice-Versa en passant par Ratatouille ou Le monde de Nemo pour ne citer qu'eux. Le premier volet de Vice-Versa, dont la sortie remonte à 2015, était une vraie réussite et avait d'ailleurs remporté notamment l'Oscar du meilleur film d'animation. Neuf ans plus tard, Vice-Versa 2 replonge dans le quotidien de Riley Andersen. La jeune fille, désormais âgée de treize ans, habite toujours à San Fransisco. Elle vit avec ses deux parents, excelle à l'école, au hockey sur glace et entretient des amitiés précieuses. Mais sa vie tranquille est soudainement bouleversée. Riley prend peur du regard des gens, snobe ses parents, réagit parfois avec violence. Autant de changements dont la cause est toute trouvée : la puberté fait sa grande entrée, et, surprise, elle arrive avec sa bande. Comme dans le premier volet, Vice-Versa 2 joue avec l'alternance entre les scènes de la vie réelle de Riley et celles de sa vie intérieure. Le film donne en effet à voir tout ce qui se passe au sein du cerveau de l'adolescente, figuré à la manière d'une tour de contrôle. Aux commandes de celle-ci : des personnages colorés donnant corps à une émotion. En y intégrant de nouvelles, les créateurs ont choisi de faire d’Anxiété l’antagoniste principale de ce nouveau film. Un choix pertinent quand on connaît l’importance croissante de cette émotion chez les jeunes et les moins jeunes. En cela, Vice-Versa 2 est plus lucide sur le monde qui nous entoure, mêlant habilement humour et émotion, même si au final il est peut-être un poil moins réussi et créatif que le premier, mais vaut néanmoins d'aller le voir.