Suite de la palpitante série dans les arcanes de la mafia japonaise
La deuxième saison, qui prolonge et achève le récit de la première dans le Tokyo interlope des années 1990, sur les pas d’un reporter américain travaillant pour un grand quotidien japonais, confirme son geste et cette narration en balancier peu commune entre ceux qui enquêtent (les journalistes, les policiers) et ceux qui guerroient, les yakuzas eux-mêmes. Avec en ligne rouge l’ascension d’un oyabun (chef de gang) particulièrement puissant et infiltré dans les sphères financières et politiques, Tokyo Vice voit large en enroulant à la trame principale une matière énorme sur la société japonaise de cette époque qui sourd derrière le voile, des rituels des bars à hôtesse jusqu’aux formes très particulières de corruption qui la minent. Portée par un casting d’autant plus remarquable que cette deuxième saison lui permet d’approfondir et affiner ses incarnations (Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller, Rinko Kikuchi,...), Tokyo Vice se concentre davantage sur ses protagonistes, leurs doutes, leurs failles, leurs moteurs, y compris ses personnages secondaires. Tout au long des 10 épisodes, on entend plus souvent le japonais que l’anglais, notamment dans la bouche des étrangers, et l’une des qualités de la série est de rendre cet ancrage local extrêmement naturel, surtout pour les deux comédiens américains, Ansel Elgort et Rachel Keller. Cette cohérence témoigne d’une exigence au-dessus de la moyenne, qui se confirme dans tous les aspects de cette passionnante série.
Tokyo Vice saison 2 est à voir ici pour 6,99 € en s'abonnant à Canal + Séries, un mois sans engagement.