Un monstre sacré de la littérature vient de s'éteindre

Publié le par Michel Monsay

Un monstre sacré de la littérature vient de s'éteindre

L'auteur franco-tchèque Milan Kundera est mort à l'âge de 94 ans, a annoncé la télévision publique du pays, mercredi 12 juillet. Une information confirmée par son éditeur français Gallimard à franceinfo. "Romancier du réel", Milan Kundera avait notamment écrit L'Insoutenable Légèreté de l'être en 1984. Il avait également obtenu le grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 2001. Ancien communiste, Milan Kundera s'était progressivement brouillé avec les autorités tchécoslovaques et avait décidé de vivre en exil après l'écrasement du mouvement réformateur du Printemps de Prague par les armées dirigées par l'Union soviétique en 1968. Milan Kundera vivait à Paris et avait obtenu la nationalité française en 1981. Romancier poète, enseignant en cinéma, traduit dans plus d’une quarantaine de langues et de nombreuses fois récompensé, Milan Kundera laisse une œuvre considérable, teintée d'un certain humour. Dans son dernier roman, La Fête de l'insignifiance (2014), un de ses personnages avouait se méfier des chiffres qui renvoient à "la honte de vieillir". Peintre sarcastique de la condition humaine, il n'appartenait pas à l'Académie française, n'avait pas reçu le Nobel de littérature, des honneurs qu'il aurait amplement mérités, mais fut bien l'un des plus grands auteurs de ces dernières années, entré de son vivant dans la Pléiade (en 2011). D'une grande discrétion, son dernier passage à la télévision remontait à 1984, sa dernière interview à un journaliste à 1986.

Milan Kundera et sa femme que j'ai photographiés en 2016 à l'occasion de la réception d'Alain Finkielkraut à l'Académie française.

Publié dans Chroniques, Photos

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