Humour et autodérision au programme
Avec son scénario abracadabrant et ses personnages sévèrement détraqués, The Suicide Squad représente ce que la BD filmée peut nous offrir de plus rafraîchissant. Chaque minute de ce film coûte une fortune. Aucune n'est sérieuse. Jugez plutôt : l'un des héros est un gros requin qui marche sur deux pieds, porte un maillot de bain et parle avec la voix de Sylvester Stallone. Il espère se faire passer pour un humain en s'affublant d'une fausse moustache. Il y a aussi une ado taciturne qui ne fait que dormir et se bat en convoquant une armée de rats. Ou alors un garçon boutonneux qui fait gicler de son corps des pastilles fluorescentes explosives, tout en assumant son complexe d’œdipe. Bien entendu, la reine de la Suicide Squad est le personnage de Harley Quinn, campée par la délirante Margot Robbie. Au revolver, au javelot ou à mains nues, cette superbe lolita dégénérée zigouille tout ce qui bouge, avec la joie d'une fillette qui démembre des poupées. Derrière sa folie, The Suicide Squad est soutenu par la tendresse du réalisateur pour sa monstrueuse parade. Ce film d'anti-superhéros déviants est drôle, inattendu, on aime ces personnages et cette façon de jouer avec les clichés, ou de balancer des références à Ratatouille, Alien ou Godzilla…
The suicide squad est à voir ici pour 1,99 € en location.