Federer ou le tennis parfait
Difficile de ne pas être triste en pensant que l'on ne verra plus jouer Roger Federer. Il restera avec Rafael Nadal et Novak Djokovic le plus grand joueur de l'histoire, avec en plus une élégance et une aisance inégalées. L'homme qui a tiré sa révérence jeudi, avec 20 titres du Grand Chelem en poche, 103 tournois remportés ou encore 310 semaines passées comme numéro un mondial, est une légende absolue du tennis. Mais Roger Federer aura également, depuis son avènement en 2003 jusqu'à ce 15 septembre, dépassé les frontières de son sport comme aucun autre tennisman avant lui. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des plus grands sportifs de tous les temps. Raquette en main, Roger Federer a généré une fascination et une attraction naturelle du public. Par son élégance, sa technique et une forme de grâce doublée d'une incroyable légèreté, il a ouvert des portes dans lesquelles le tennis ne s'était encore jamais engouffré. A la manière d'un Michael Jordan, qui a donné une autre dimension au basketball durant les années 90. « Il a un service parfait, une volée parfaite, un coup droit plus que parfait, un revers parfait (à une main) ; il est très rapide. Tout est parfait chez lui. » Cette description du jeu « parfait » de Roger Federer, c’est son grand rival et ami Rafael Nadal qui l’a faite. Federer avait tout les attributs du champion idéal, dont avant tout un jeu à nul autre pareil, esthétique, offensif, enthousiasmant par les risques qu’il comportait. Heureusement, l’avènement de Carlos Alcaraz il y a quelques jours nous met un peu de baume au cœur.