Une voix et une musique qui provoquent une émotion intense
J'avais dit le plus grand bien de Tamino il y a deux ans à l'occasion de la sortie de son premier album, le voici en concert à l’Institut du monde arabe du temps où les prestations en public étaient possibles. Cet auteur compositeur interprète belge d'origine égyptienne de 24 ans à la voix bouleversante, aussi à l'aise dans les graves que dans les aigus avec une technique irréprochable et une tessiture de quatre octaves, nous prend aux tripes dès qu'un son sort de sa bouche. D'une sobriété rare sur scène, comme pour concentrer l'attention sur ses compositions ensorcelantes, mélange de pop et de lyrisme oriental, il crée une atmosphère mystérieuse et mélancolique en étant totalement absorbé dans son univers sans le maniérisme propre à beaucoup de chanteurs, ce qui apporte une intensité supplémentaire à sa musique. A l'écouter en public, on a la confirmation que Tamino est une des plus belles révélations de ces dernières années, sa voix d'ange ténébreux et sa musique ennivrante nous met sous son emprise et on redemande.
Voici deux morceaux à l'Institut du monde arabe et un à l'Olympia :