Ad astra

Publié le par Michel Monsay

Ad astra

Pour son septième long-métrage, James Gray, un maître du septième art, nous offre à 50 ans une nouvelle merveille. Après nous avoir emmené en Amazonie dans "The lost city of Z", c'est dans l'espace qu'il situe la majeure partie de son nouveau film en signant l'un des tous meilleurs du genre. Tout à la fois spectaculaire et intimiste, "Ad astra" est remarquablement filmé, que ce soit lors d'impressionnantes séquences sur la lune, Mars, et autour de Neptune, ou à l'intérieur des stations ou engins spatiaux, mais aussi en s'approchant au plus près des visages. Brad Pitt livre ici peut-être sa meilleure interprétation, juste, sobre, il incarne parfaitement cet astronaute qui a une maîtrise totale de ses émotions, un pouls ne dépassant jamais 80 pulsations, mais une vie affective et amoureuse désastreuse. La relation père-fils souvent au cœur de la filmographie de James Gray est une nouvelle fois très présente ici, admirable Tommy Lee Jones dans le rôle de ce père, également astronaute, qui a passé sa vie en quête d'une vie extraterrestre, ce père que le fils admire, aime et déteste tout autant. Dénuée de sentimentalisme racoleur et de musique trop présente, cette odyssée spatiale et intérieure tournée en 35 mm et non en numérique est d'une captivante beauté.

Publié dans Films

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