C'est ça l'amour

Publié le par Michel Monsay

C'est ça l'amour

Pour un 1er avril, ce n'est pas une blague que je vous propose mais une bien belle surprise avec le deuxième film de Claire Burger, cinéaste originaire de Forbach en Moselle, où elle situe les histoires qu'elle nous raconte avec sa coréalisatrice, Marie Amachoukeli, depuis "C'est gratuit pour les filles", César du meilleur court-métrage 2010, jusqu’à "Party girl" Caméra d'or au festival de Cannes 2014. Cette fois-ci, elle se lance en solo, toujours dans sa ville natale et toujours avec des acteurs non-professionnels mis à part Bouli Lanners, formidable de tendresse, fragilité et sensibilité, cet acteur belge, dont la silhouette nous est familière depuis plus d'une vingtaine d'années, trouve ici un rôle à la mesure de son talent. Face à lui, saluons notamment les deux jeunes filles qui lui donnent remarquablement la réplique. La cinéaste aborde la paternité, la séparation, l'adolescence avec finesse, sincérité, intimité, donnant au film une émouvante justesse à la fois dans son écriture, sa mise en scène et ses cadrages. Cette chronique familiale et sociale, où la culture joue un rôle salvateur, nous touche profondément par son absence d'apitoiement et de clichés, mais aussi par sa faculté à raconter la vie simplement sans forcer le trait. La cinéaste évite tous les écueils que ce genre de film aurait pu générer et rend un bel hommage à son père, dont elle s'est inspirée pour écrire le personnage central.

Publié dans Films

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