Conseil cinéma

Publié le par Michel Monsay

Conseil cinéma

Quatre ans après sa Palme d'or pour Winter sleep, le plus grand cinéaste turc nous offre un nouveau chef-d'oeuvre que le jury de Cannes a cette fois-ci injustement ignoré. Filmé dans les Dardanelles, ce récit d'apprentissage désenchanté d'une grande beauté plastique dresse un état des lieux du pays assez sombre, où le mal-être et les illusions perdues de la jeunesse turque nous bouleverse. Le jeune héros, au fil de ses rencontres et de plan-séquences d'une intelligence cinématographique remarquable, se confronte à la réalité qui peu à peu va transformer son arrogance, sa révolte, son ambition en résignation. La relation entre le père et le fils est d'ailleurs très touchante. Le cinéma de Nuri Bilge Ceylan ne cherche pas la connivence, il est brut, sans compromis pour se faire aimer, et pourtant à la sortie de ce film, on est éblouit par sa profondeur, sa richesse tant visuelle que philosophique. Du grand art.

Publié dans Films

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article